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De gauche à droite : Les Françaises Wendie Renard, Kadidiatou Diani, Eugénie Le Sommer, après le 4e but contre le Maroc au Mondial, le 8 août à Adélaïde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Progression ou stagnation ? À Brisbane, les Bleues sont à un tournant décisif de leur Coupe du monde et de leur histoire.
Quatre ans après la désillusion du Mondial à domicile à ce stade de la compétition (2-1) contre les États-Unis, futurs champions, la France est dans la position inverse avec l'occasion d'éliminer le pays organisateur, à douze mois des Jeux olympiques de Paris.
Une qualification pour les demi-finales, la deuxième de l'histoire après 2011, assurerait à Renard un bilan positif, quatre mois seulement après son arrivée à la tête d'une sélection ballottée par les tempêtes internes sous la direction de Corinne Diacre.
Une élimination, en revanche, aurait un arrière-goût plutôt amer, après cinq matches en Australie et un seul choc digne de ce nom dans l'escarcelle, face au Brésil en phase de groupes (2-1) le 29 juillet. Depuis ce match-référence face à la Seleçao, les Tricolores se sont frottées à deux adversaires très faibles, le Panama (6-3) puis le Maroc (4-0).
Objectif inchangé
"L'étau se resserre. Il ne reste plus que huit équipes, on continue notre route. L'objectif est de réaliser la meilleure performance de l'histoire des Bleues (4e en 2011) donc il faut forcément aller plus loin", a expliqué le sélectionneur mardi 8 août à Adélaïde après le huitième. "C'était l'objectif initial, il n'a pas changé".
En prenant leurs quartiers dans le Queensland, mercredi 9 août, les Bleues ont pu mesurer qu'elles avaient basculé dans un autre tournoi.
Le changement de climat, perceptible au thermomètre (plus de 20 degrés contre une petite douzaine pendant France-Maroc en plein hiver austral dans le Sud du pays), se ressent aussi dans l'atmosphère à l'approche du quart contre les Australiennes.
Les "Matildas", en effet, ont fédéré tout un peuple depuis près d'un mois à domicile, remplissant par deux fois le stade olympique des JO de Sydney (75.000 spectateurs en configuration Fifa).
"Samedi, l'atmosphère sera contre nous, il ne faudra pas avoir les pieds qui brûlent", a prévenu la milieu Kenza Dali. "Le curseur va encore monter", a confirmé son homologue Grace Geyoro!
Lakrar et Bacha, indispensables
Les matches de la phase finale de la Coupe du monde de football féminin en Australie et en Nouvelle-Zélande. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Contre l'Australie de la buteuse star Sam Kerr, de retour de blessure, et dans un stade de 50.000 places à Brisbane, l'affiche est idéale pour frapper un grand coup et s'offrir le droit de rêver, avant une demi-finale à Sydney contre la Colombie ou les championnes d'Europe anglaises.
"On a l'avantage de les avoir jouées en match de préparation (défaite 1-0 le 14 juillet), on sait à quoi s'attendre. On avait un stade plein, une foule contre nous, on est prêtes à ça, on ne va pas être surprises", a souligné l'attaquante Eugénie Le Sommer, deux fois buteuse mardi soir 8 août.
À 34 ans, la revenante lyonnaise avait déjà marqué dans le Brisbane Stadium contre les Brésiliennes, l'un des buts les plus importants du début de Mondial.
Elle dispose de trois jours pour parfaire un peu plus son efficacité dans la surface et sa complicité avec Kadidiatou Diani.
Ces trois jours ne seront pas de trop pour soigner les pépins physiques : la cuisse de la défenseure Maëlle Lakrar et la cheville droite de la milieu Selma Bacha.
La première a été préservée face au Maroc. La seconde, touchée en fin de match mardi, boitillait encore bien bas à l'aéroport d'Adélaïde, en milieu de journée mardi 8 août.
AFP/VNA/CVN