>>Un exceptionnel vase chinois sera vendu en juin par Sotheby’s
L'artiste contemporain chinois Ru Xiao Fan pose le 9 mars à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'exposition intitulée "Ode du cheminement" exprime "une voie qui n'est pas une direction" mais qui reste "une voie libre" pour tous ces personnages en chemin, explique le Chinois Ru Xiao Fan, qui a fait des fleurs un thème majeur de son inspiration d'artiste. Peintre, sculpteur, conteur, amoureux de la vie, poète de l’humour, ce Chinois de Nankin a imaginé́pour le musée un panthéon de divinités facétieuses, disposées en éventail. Humour et gaité habitent ces statuettes qui réalisent la synthèse parfaite entre le végétal et l'humain.
Cette installation fait écho aux prestigieuses collections de porcelaines chinoises qui se trouvent dans le musée parisien. "C'est une métaphore de la joie, de la poésie, de l'amour, aussi de l'illusion" qui peuplent la tête de chacun, explique-t-il, pour définir ces personnages, hommes et femmes, assis dans des poses très naturelles, avec des physiques très divers, et qui sont encore tous des "luohan", des disciples de Bouddha, en recherche.
"Beaucoup de fleurs, cela signifie qu'on pense beaucoup. Quand on est devenu bouddha, on n'a plus besoin de ces fleurs", relève Ru Xiao Fan. L'assise de ces sculptures est composé de bols de cuisson de l'époque Song des IXe et Xe siècles que l'artiste "a trouvés sur les marchés aux puces de Chine". Les figurines sont toutes assises sur des boules de cristal, représentant l'élément liquide : "Quand l'esprit ne bouge pas, on est stable sur l'eau, on ne voit même plus l'eau qui passe" en dessous, observe sagement Ru Xiao Fan.
Cet artiste né en 1954, diplômé de l'École des beaux-arts de Paris, ancien boursier de la Casa Velasquez, vit à Paris. Il œuvre dans la délicatesse et aime particulièrement Marcel Proust parmi les écrivains français. À la recherche du temps perdu est son livre de chevet.
AFP/VNA/CVN