>>Coronavirus : le point sur la pandémie dans le monde
>>L'Insee anticipe une nette baisse du taux de chômage dès l'automne
>>Vaccins anti-COVID : la voie s'élargit vers une 3e dose pour tous
La vaccination serait très efficace contre les formes graves du COVID, mais aussi face au variant Delta, sur lequel on manque néanmoins encore de recul. |
Photo : APS/VNA/CVN |
"Cela signifie que les personnes vaccinées ont 9 fois moins de risque d'être hospitalisées ou de décéder de la COVID-19 que les personnes non vaccinées", explique l'épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare, qui associe l'Assurance maladie (Cnam) et l'Agence du médicament (ANSM).
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs d'Epi-Phare ont comparé les données de 11 millions de personnes vaccinées de plus de 50 ans avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d'âge, sur une période allant du 27 décembre 2020 (début de la vaccination en France) au 20 juillet dernier.
À partir du 14e jour après l'injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé "une réduction du risque d'hospitalisation supérieure à 90%". Ce constat vaut pour les vaccins de Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca (le quatrième autorisé en France, celui de Janssen, l'a été plus tardivement, a été utilisé dans des proportions moindres et n'est donc pas inclus dans l'étude).
"Cette réduction est du même ordre de grandeur pour le risque de décès au cours d'une hospitalisation pour COVID-19", selon Epi-Phare. Cette efficacité sur les formes graves de la maladie "ne semble pas diminuer sur la période de suivi disponible, qui allait jusqu'à 5 mois".
Pour cerner l'impact du variant Delta, aujourd'hui dominant, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d'hospitalisation au cours de la période où il a pris de l'ampleur en France, à partir du 20 juin (donc un mois avant la clôture de l'étude). Ils ont trouvé des résultats comparables aux périodes antérieures : une efficacité de 84% chez les 75 ans et plus, et de 92% chez les 50-74 ans.
Cela permet de fournir "de premiers éléments", mais "cette période reste très courte pour évaluer l'impact réel de la vaccination sur ce variant", préviennent les chercheurs, qui poursuivent leur étude pour en savoir plus. Ces données françaises confirment d'autres observations faites en vie réelle ailleurs dans le monde.
APS/VNA/CVN