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Des tortues chelonidis hoodensis réintroduites sur l'île Española, dans l'archipel des Galapagos, en juin 2020. |
Des tortues chelonidis hoodensis réintroduites sur l'île Española, dans l'archipel des Galapagos, en juin 2020. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les tortues qui partagent leur habitat avec des humains, notamment dans les zones agricoles, urbaines et touristiques, présentent une plus grande quantité de bactéries résistantes à des antibiotiques à usage humain ou vétérinaire, selon cette étude.
"Les tortues qui vivent dans des zones éloignées et sans interaction avec les êtres humains (...) présentent moins de résistance", explique la FCD dans un communiqué.
L'étude a été réalisée par des scientifiques appartenant à divers organismes, plusieurs universités espagnoles, le zoo de Saint-Louis aux États-Unis et le Parc national des Galapagos. Des analyses ont été effectuées sur les déjections de 270 tortues vivant sur les îles Alcedo et Santa Cruz, les plus peuplées de l'archipel.
"Les résistances aux antibiotiques s'étend dans le monde, provoquant une pandémie invisible qui compromet la santé et les traitements de maladies humaines et animales", souligne Ainoa Nieto Claudin, chercheuse au sein de la FCD et du zoo de Saint-Louis.
La pandémie de COVID-19 "a augmenté l'utilisation d'antibiotiques et en conséquences l'apparition de bactéries résistantes dans le monde entier", poursuit la scientifique.
"L'étroite cohabitation entre les animaux et les êtres humains créé le scénario idéal pour que les bactéries résistantes entrent en contact avec les espèces sauvages et contaminent leur habitat, perpétuant le cycle de transmission des résistances", ajoute-t-elle.
Selon l'étude, publiée dans la revue Environmental Pollution, les valeurs de résistance rencontrées sont "encore basses", ce qui suggère que "nous sommes face à une situation qui pourrait être réversible" si l'usage d'antibiotiques est régulé et réduit sur l'archipel.
L'archipel des Galapagos, situé à 1.000 km en face des côtes équatoriennes, abrite douze espèces de tortues géantes. Trois ont disparu.
Les tortues sont arrivées sur l'archipel volcanique il y a trois ou quatre millions d'années. Les courants marins auraient dispersé leurs spécimens dans les différentes îles, faisant apparaître ainsi plusieurs espèces.
Doté d'une flore et d'une faune uniques au monde, l'archipel, classé comme Patrimoine naturel mondial et Réserve de biosphère, a servi de terrain d'étude au naturaliste anglais Charles Darwin (1809-1882) pour développer la théorie de l'évolution des espèces.
AFP/VNA/CVN