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Des Cubains à la terrasse d'un restaurant, le jour de leur réouverture, le 24 septembre à La Havane. |
Assise en terrasse avec deux amies face à des boules de glace, ce dont elle rêvait depuis neuf mois, Himilcie Ruiz affiche un grand sourire: "On est très contentes de la réouverture" des restaurants de La Havane, assure-t-elle.
Himilcie, étudiante en odontologie de 22 ans, a voulu en profiter dès vendredi matin 24 septembre. "Avec ces nouvelles mesures, on peut profiter un peu plus, en faisant toujours attention, en nous protégeant avec un masque et en gardant nos distances", se réjouit-elle.
Cette réouverture se justifie par le "processus de vaccination mené avec succès", a souligné la ministre du Commerce intérieur, Betsy Diaz, mais aussi la nécessité d'une "relance économique", a ajouté le gouverneur de La Havane, Reynaldo Garcia Zapata. Elle est une première étape avant que Cuba rouvre en grand ses portes aux touristes étrangers, à partir du 15 novembre.
Glacier pris d'assaut
Cuba, confronté à une hausse des contagions au COVID-19 depuis deux mois, accumule 839.981 cas dont 7.695 décès. Déjà 42,8% de ses 11,2 millions d'habitants sont immunisés avec des vaccins développés localement, non reconnus par l'OMS, l'objectif étant de dépasser les 90% d'ici novembre.
En 18 mois de pandémie, le pays est passé par plusieurs phases de fermeture puis réouverture des lieux publics. Mais tout est resté fermé depuis le 14 janvier dernier, avec couvre-feu inclus, de quoi lasser la population.
Vendredi 24 septembre, le glacier le plus célèbre de l'île, Coppelia, dans le quartier Vedado, était pris d'assaut par les clients, nombreux à faire la queue. Ces derniers mois, ils ne pouvaient acheter qu'à emporter, désormais ils peuvent s'asseoir à la terrasse ombragée... s'ils ont réservé d'abord par téléphone, un mécanisme qui surprend alors que l'endroit est un classique lieu de rendez-vous improvisés entre les étudiants de l'université de La Havane, toute proche.
Les restaurants et bars autorisés à rouvrir doivent se plier à une inspection sanitaire et ne peuvent accueillir des clients qu'à 50% de leur capacité. Ils doivent aussi respecter un espace suffisant entre les tables et maintenir l'obligation du port du masque, qui reste également de rigueur dans les rues.
Dans le restaurant d'État "Mi Jardin", les employés nettoient et préparent les tables avant l'ouverture. Eduardo Carbonel, 49 ans, le maître d'hôtel, explique aux employés les mesures sanitaires à respecter mais aussi "les nouveaux prix" à appliquer.
AFP/VNA/CVN