>>Les gongs, l’âme du Tây Nguyên
En effet, la plupart des ethnies minoritaires établies dans cette région réalisent ces statuettes dans le but d’embellir les lieux de repos des défunts. Pour les populations du Tây Nguyên, la mort n’est pas une fin, c’est au contraire le retour à un autre monde où l’homme naît de nouveau. Selon la coutume, après les funérailles, on construit sur la tombe du défunt une niche funéraire pour la protéger contre les éléments.
À l’intérieur, sont déposés les objets du défunt. Après deux ou trois années, sa famille détruira cette niche pour en construire une autre, plus grande, entourée d’une clôture et agrémentée à l’extérieur de statuettes en bois. Ces ouvrages sont très variés tant au niveau esthétique que symbolique : humains ou animaux, scènes de travail ou de la vie quotidienne tels que femmes broyant du riz, hommes à la chasse ou aux champs, visages rayonnant de joie, montagnards jouant de la musique, dansant ou sirotant de l’alcool de riz... tout comme dans le monde des vivants.
Cet art ancestral occupe une place importante dans la vie spirituelle des ethnies minoritaires du Tây Nguyên. Avec habileté, les artisans transforment un tronc d’arbre en statuette, en puisant leur imagination dans la culture et les croyances traditionnelles de leur terroir.
 |
 Le travail est assuré par des artisans expérimentés. |
 |
 |
 |
Texte et photos : Hà Thanh - Anh Tuân/DTMN/CVN