Les risques dans l'export des produits à base de bois en période d’intégration

Les préoccupations au regard de la qualité des produits dérivés du bois et les difficultés de mise en œuvre des normes internationales dans l’ensemble du secteur du bois, de l’exploitation à l’export, en passant par la transformation, ont fait l’objet d’une table ronde d’experts.

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Table ronde sur les risques dans l'export des produits à base de bois en période d’intégration au monde.

C’est en vue de fournir les informations nécessaires aux exportateurs vietnamiens que la table ronde «Les risques dans l’export des produits dérivés du bois dans la perspective de l’intégration au monde et du partenariat transpacifique (TPP) et de l’accord de libre-échange Vietnam-Union européenne (EVFTA)», a été organisée le 30 mai à Hô Chi Minh-Ville par le Centre pour le commerce international et pour l’intégration de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam (VCCI), en coopération avec l’Association des articles en bois et des produits sylvicoles du Vietnam (VIFORES).

Divers experts et scientifiques ont apprécié le développement et les difficultés pour les produits du bois, dont les risques dans leurs exportations, notamment sur les marchés américain, européen et australien, avant de proposer des politiques nationales pour la production et les exportations de ces produits.

Les risques qui exigent une grande attention des exportateurs vietnamiens, selon les experts, sont relatifs aux réglementations variées et strictes de tels marchés, dans leurs aspects juridiques, en particulier concernant la protection de l’environnement, la propriété intellectuelle et la formation de la main-d’œuvre.

Compte tenu de l’intégration du Vietnam à l’économie mondiale, les experts demandent aux entreprises vietnamiennes de s’y adapter de manière appropriée. Toutefois, un tel processus pourrait affecter le volume de leur production et, s’agissant des PME, leur activité même, en raison de leurs difficultés en termes de ressources financières et humaines avec, finalement, le risque d’un déséquilibre entre les acteurs de ce secteur.

Les produits dérivés du bois lors d’une exposition, en mars 2016, à Hô Chi Minh-Ville.

«Les risques juridiques résultant d’infractions par les entreprises sur les marchés étrangers pourraient avoir des conséquences négatives pour tout le secteur», a insisté le Docteur Tô Xuân Phuc.

Les États-Unis, premier importateur de produits du bois vietnamiens

Selon un rapport du ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce, les États-Unis sont le premier importateur de produits du bois vietnamiens en représentant, en 2015, un chiffre d’affaires de 2,64 milliards de dollars et 38% des exportations nationales. Les produits les plus exportés dans ce pays sont des meubles et du mobilier d’intérieur, notamment des décorations pour chambre à coucher (717,5 millions de dollars) et des chaises et des fauteuils (418 millions de dollars), outre divers articles en bois (723 millions de dollars).

Le deuxième client du Vietnam est l’Union européenne dont les importations ont dégagé 739 millions de dollars en 2015 pour une croissance annuelle de 2,2%, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France représentant 70% des importations européennes. Sur ces marchés, ce sont les décorations extérieures, ainsi que les meubles tels que bureaux, tables, armoires et lit, qui sont les plus vendus.

L’Australie, malgré des importations de 157,3 millions de dollars en 2015, est un marché bien moins important que les deux précités, selon le Docteur Phuc, puisque ce pays est le sixième client du Vietnam, alors même qu’il recèle d’énormes potentiels.

Au plan mondial, les experts ont demandé aux entreprises domestiques de respecter les normes internationales d’exploitation et de production d’articles en bois, en particulier la loi Lacey qui prévoit diverses sanctions administratives et pénales en cas d'infractions concernant la flore, ou encore l’EUTR (règlement sur l’étiquetage de l’Union européenne) et la Flegt, (application des réglementations forestières, gouvernance et plan d’action dans le commerce de l’Union européenne).

Sur le plan national, les entreprises vietnamiennes sont appelées, d'une part, à poursuivre un modèle de production tourné vers l’amélioration de la valeur ajoutée, et donc le transfert de nouvelles technologies. D’autre part, le gouvernement devrait soutenir les entreprises issues de l’investissement direct étranger et, plus généralement, l’ensemble des entreprises du secteur privé, en élaborant des politiques favorables et pratiques.


Texte et photos : Truong Giang/CVN

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