>>Cân Tho: gratuité des soins pour les indigents
>>Lancement du Mois pour les pauvres
 |
| Les membres du groupe «Hôi anh em» font la cuisine ensemble. |
| Photo : TP/CVN |
Chaque mardi, à la tombée de la nuit, les membre de «Hôi anh em» se réunissent à la maison commune sise 212/205, rue Nguyên Van Nguyên, quartier de Tân Dinh, 1er arrondissement, qui leur sert de quartier général. Dans cette association, ils peuvent exprimer leur solidarité.
Issus de tous types de milieux professionnels, un point commun les réunit : leur bonheur d’aider les plus pauvres. C’est ici que les opérations pratiques et logistiques sont menées, à commencer par la préparation des repas pour des centaines de pauvres vivant aux alentours du marché de Tân Dinh, mais aussi dans les autres quartiers de la ville.
Des repas de qualité
Tri Thành, membre du groupe, s’est porté volontaire à de nombreuses reprises pour ce type d’actions caritatives. «J’ai assisté certains groupes qui distribuent gratuitement des rations de riz aux habitants en situation difficile. Mais la qualité des repas n’est pas super. C’est pourquoi je suis venu ici, pour accomplir ce que je considère comme un devoir et sans penser aux +qu’en dira-t-on+», explique-t-il.
Thành et ses amis attachent une importance capitale à la qualité des rations alimentaires. «Je vais au marché pour acheter la viande, le poisson et les légumes. Je choisis soigneusement les produits pour qu’ils soient savoureux et sans danger d’un point de vue sanitaire», ajoute-t-il.
La préparation débute à midi. La cuisine respecte un processus que ne renierait pas Henry Ford pour qu’à 18h00, des centaines de repas soient achevées. Les rations sont conditionnées dans des barquettes en polystyrène avant de les remettre aux personnes dans le besoin. Hygiène oblige, les cuisiniers portent des gants. Outre le riz, la viande et les légumes, chaque ration est accompagnée de lait ou d’eau minérale au choix, pour assurer un repas complet et équilibré.
Au menu : œufs cuits à la vapeur, poulet ou porc cuit dans de la saumure de poisson, etc. Le jour de la pleine lune (le quinzième jour du mois lunaire), le groupe cuisine des plats végétariens pour se conformer aux habitudes et à la culture des Vietnamiens.
 |
| Les repas sont conditionnés dans des barquettes en polystyrène. |
| Photo : CTV/CVN |
Les pensionnaires du groupe sont principalement des travailleurs de nombreuses régions reculées venus tenter leur chance en ville en quête d’une vie meilleure. La majorité est constituée de marchands ambulants qui ont besoin de ce petit coup de pouce. «Je vends des billets de loterie. Je gagne 60.000 dôngs par jour. Tous les mardis, je viens ici avec ma femme. Nous sommes heureux d’avoir ici un repas gratuit», partage M. Tuân, 52 ans.
L’ardeur des «frères»
Après la distribution sur place, les membres du groupe empaquètent les rations restantes dans de grands sacs de jute pour entamer un nouveau parcours dans les rues. Chaque moto transporte des dizaines de barquettes.
Kiêt, un des premiers membres du groupe «Hôi anh em», réserve régulièrement deux rations à Nguyên Thi Duoc, 65 ans, et à sa petite-fille. Pourtant à l’âge de la retraite, elle doit chaque jour arpenter les rues de la ville pour trouver de la ferraille à revendre afin de subvenir aux besoins élémentaires de sa petite-fille.
Les membres du groupe collaborent efficacement avec les autres associations caritatives. Certains participent à la préparation, aux séances de distribution des repas de l’Association philanthropique de la pagode de Giac Nguyên, 4e arrondissement. Tous les dimanches matin, 3.000 portions sont remises aux patients et à leurs proches de l’Hôpital pédiatrique, de l’Hôpital du 2e arrondissement, de l’Hôpital d’hématologie ainsi que de celui de traumatologie et d’orthopédie.
«De nombreuses personnes ont besoin d’un soutien. Si nous ne pouvons pas aider tous les pauvres, nous faisons notre maximum pour en aider le plus grand nombre», partage Tri Thành. Des propos repris par tous les bénévoles du groupe.