«C'est une surprise à la fois bienvenue et considérable », souligne le chef économiste de l'AIE, Fatih Birol, dans un communiqué. «Cela me donne même davantage d'espoir que l'humanité pourra oeuvrer ensemble pour combattre le changement climatique, la menace la plus importante à laquelle nous soyons aujourd'hui confrontés », ajoute-t-il.
Les émissions mondiales de CO2 dans le secteur de l'énergie ont stagné en 2014 à 32,3 milliards de tonnes. |
L'AIE explique cette stagnation par le développement de sources d'énergie renouvelables en Chine notamment. « En Chine, l'année 2014 a vu un accroissement de la production électrique à partir de sources renouvelables comme l'hydroélectrique, le solaire et l'éolien et une moindre combustion de charbon », écrit l'agence.Fatih Birol y voit une « dynamique indispensable » pour les négociateurs qui préparent un accord mondial sur le climat sensé être négocié à la fin de l'année à Paris. « Pour la première fois, souligne-t-il, les émissions de gaz à effet de serre sont découplées de la croissance économique».
Depuis quarante ans, les émissions de CO2 mesurées n'avaient jusqu'alors stagné ou baissé qu'à trois reprises, au début des années 1980, en 1992 et en 2009. À chaque fois, la tendance correspondait à des périodes de récession économique mondiale. Mais en 2014, l'économie mondiale a connu une croissance de 3 % en moyenne.
AFP/VNA/CVN