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Le secrétaire général du syndicat de police Alliance, Jean-Claude Delage, répond aux journalistes devant le TGI de Paris, le 25 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président rencontre à l'Élysée les syndicats de police à 18h00, puis le Conseil national de la fonction militaire de la gendarmerie à 19h30.
De leur côté, les policiers protestataires, qui demandent aussi à être reçus par François Hollande, se sont donné rendez-vous à 14h00 devant l'Assemblée nationale.
Il s'agit du premier rassemblement en journée à Paris, après ceux nocturnes quasi quotidiens depuis celui du 17 octobre sur les Champs-Élysées, qui avait lancé le mouvement, quelques jours après l'agression violente aux cocktails Molotov contre quatre policiers dans l'Essonne. L'un d'eux, grièvement brulé, est toujours hospitalisé.
Ce mouvement, hors cadre syndical, sans leader ni porte-parole désigné mais animé par des collectifs sur les réseaux sociaux ou par SMS, a fait tache d'huile. Outre Paris, des manifestations nocturnes se déroulent chaque soir dans différentes villes, rassemblant quelques dizaines à quelques centaines de personnes, parfois avec des pompiers, des gendarmes, et aussi des infirmières. C'était encore le cas mardi soir 25 octobre à Nancy, Rennes, Brest, Toulouse, ou Béziers (Hérault).
Auprès du chef de l'État, les syndicats devraient réclamer la "révision du cadre juridique d'emploi des armes" et la "mise en place de peines plancher pour les agresseurs de membres des forces de l'ordre et services de secours", créées sous la droite et abrogées sous François Hollande. Ils demandent également "l'alignement de la répression des outrages à personne dépositaire de l'autorité publique sur celle des outrages à magistrats dont les peines sont doubles".
Débordés par la base, les syndicats ont échoué jusque-là à prendre la main sur le mouvement de colère des policiers qui réclament notamment plus d'effectifs et de moyens matériels.
AFP/VNA/CVN