>>Calais, et ensuite ? Le parcours des migrants après le démantèlement de la "Jungle"
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Photo : AFP/VNA/CVN |
Peu après 09h00, le premier car a quitté le parking, avec à bord des migrants souriants qui agitent la main derrière les vitres.
Vers 08h15, les grilles du hangar d'où partent les bus ont été ouvertes pour laisser entrer les femmes. Un groupe d'une dizaine de personnes s'est dirigé lentement vers la tente dédiée.
Puis vers 08h30, les mineurs ont été invités à entrer un à un dans le bâtiment. Sous la pression, les grilles ont été momentanément refermées, avant de rouvrir.
Avant 08H00, un groupe de 300 d'entre eux attendaient déjà devant le bâtiment avant qu'il ouvre, assis par terre sous la protection d'un cordon de gendarmes.
Les mouvements de foule ont contraint le cordon de CRS à reculer de plusieurs mètres et le groupe a été scindé en plusieurs parties et invité à se rasseoir. Les associatifs présents tentent de calmer l'anxiété. "S'il vous plait, nous avons besoin de votre aide", répète Jean Claude Lenoir, président de l'association Salam, au groupe assis à ses pieds. "S'il vous plait, mes amis, tout le monde entrera, on vous fera passer dix par dix", lance en anglais un autre membre de Salam dans un mégaphone, tandis que des renforts de gendarmes prennent position autour du groupe.
"Ne poussez pas, ne poussez pas!", lancent aussi les forces de l'ordre en anglais, en extrayant les jeunes un à un, pour les faire accéder au bâtiment.
Un total de 2.318 migrants, dont 400 mineurs, ont été "mis à l'abri" lundi 24 octobre, selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, soit 1.918 majeurs ayant quitté le camp et 400 mineurs "orientés au centre d'accueil provisoire", situé sur le campement.
Il y a là surtout de grands adolescents, mais aussi Bader, 10 ans, qui se cache sous sa capuche. Il dort avec un ami plus âgé, qui explique que le garçon n'a plus de famille et "veut rejoindre ses cousins en Grande-Bretagne".
Dans la file adulte, avant 08h00, un groupe de 200 personnes faisait déjà la queue devant le hangar, leur valise à la main.
AFP/VNA/CVN