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Chaque année, la crise du logement vient faire de nouvelles victimes parmi les nouveaux étudiants. Si la solution la plus pratique - sur tous les plans - reste les internats des Universités, ceux des arrondissements de Thanh Xuân ou Câu Giây, à Hanoi, affichent d’ores et déjà complet.
Une petite chambre louée par un étudiant dans l’arrondissement de Câu Giây, Hanoi. |
Nguyên Hai Anh, étudiante originaire de la province de Nghê An (Centre) inscrite à l’Université des sciences humaines et sociales (Université nationale de Hanoi), souhaite trouver un logement à proximité de son école. «Cela fait déjà une semaine que je fais des recherches à Thanh Xuân. Pour l’instant, rien. Je suis hébergée à titre temporaire par des proches, mais ça ne peut plus durer, s’impatiente-t-elle. Tout le monde souhaite avoir une place à l’internat. En dehors du loyer raisonnable, les services sont toujours assurés. Mais l’internat ne peut répondre qu’aux besoins des étudiants en situation difficile». Et d’ajouter : «Les loyers pratiqués pour des petits logements situés près de mon école varient entre 2 à 3 millions de dôngs par mois. Sans compter les charges, exorbitantes».
Né dans une famille pauvre à Hà Tinh (Centre), Hoàng Anh Vu, de l’Université de l’électricité, n’a d’autre choix que de louer une petite pièce dans l’arrondissement de Câu Giây. «Je dois payer 900.000 dôngs par mois pour cette chambre qui ne peut contenir qu’un petit lit et une table», partage-t-il.
La banlieue en solution de repli
Face à cette hausse de la demande, de nombreux propriétaires n’ont pas hésité une seconde à augmenter les loyers et les charges. Dans le secteur du marché Phùng Khoang, arrondissement de Thanh Xuân, les prix de l’électricité dans les logements sont passés de 2.500 dôngs/kW à 4.500 dôngs/kW en seulement un an, et ceux de l’eau de 3.000 dôngs/m3 à 4.000 dôngs/m3.
Une situation qui oblige nombre d’étudiants à louer un logement situé loin de leur établissement scolaire. «Mon école se trouve dans l’arrondissement de Câu Giây. Mais je dois loger dans le district de Dông Anh car les loyers et le coût de la vie y sont moins chers», partage Dô Van Manh, étudiant à l’École polytechnique de Hanoi, originaire de la province de Hà Nam. «Chaque mois, je paye 500.000 dôngs de loyer. En contrepartie, je dois me lever tôt et rentrer chez moi tard».
Des volontaires de l’École normale supérieure de Hanoi aident les nouveaux étudiants à trouver un logement à loyer raisonnable. |
Photo : Duong Thuy/VNA/CVN |
Tuân Anh vient quant à lui de la province de Ninh Binh. Inscrit à l’Institut des finances de Hanoi, il souhaitait trouver un logement près de la station de bus. Mais là aussi, les prix l’en ont dissuadé. «Je suis en colocation avec un ami dans la commune de Cô Nhuê 2, arrondissement de Bac Tu Liêm. Ici, niveau sécurité, ce n’est pas +top+ mais les loyers sont plus abordables. Nous payons, hors charges, 1,3 million de dôngs pour une chambre de 9 m²», indique-t-il.
En plus de loyers élevés pour un espace restreint, la sécurité des quartiers dans lesquels se trouvent parfois ces logements pose problème aux étudiants. Une situation qui n’est pas l’apanage des étudiants de la capitale. Ceux de Hô Chi Minh-Ville et de Dà Nang y font également face, puisque les internats ne répondent qu’au tiers de la demande.
Des universités et des idées
Face à cette crise chronique, plusieurs universités cherchent et tentent d’appliquer des solutions. Nguyên Van Dông, responsable de l’internat de l’École polytechnique de Dà Nang (Centre), informe que pour l’année 2015-2016, l’établissement a réservé 1.600 places à ses étudiants. À ce jour, 150 places sont encore vacantes. Il faut compter entre 650.000 et 900.000 dôngs par mois et par personne. Pour faciliter la vie estudiantine, l’école a conclu un partenariat avec la Compagnie de télécommunications VNPT pour installer le wifi gratuit pour tout l’internat.
De son côté, Pham Ngoc Dông de l’Université de l’architecture de Dà Nang, fait savoir qu’un groupe de 40 volontaires a été crée pour aider les nouveaux étudiants à trouver un logement à loyer raisonnable ou les aider à faire les démarches pour tenter d’obtenir une place à l’internat. Au 5 septembre, 527 étudiants y étaient domiciliés, ne devant s’acquitter que de la modique somme de 85.000 dôngs par mois. Actuellement, un millier de places sont prêtes.
Enfin, l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville envisage de mettre en service ses nouveaux immeubles d’une capacité d’hébergement de 6.000 personnes, portant la capacité d’accueil du campus à 25.000 personnes pour deux secteurs: A et B. L’internat de l’Université de l’agriculture et de la sylviculture de Hô Chi Minh-Ville est lui prêt à accueillir 1.300 nouveaux étudiants.