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Les mesures de renforcement de l’accueil des enfants de 6 à 18 mois dans les écoles maternelles publiques de Hô Chi Minh-Ville ont débuté il y a une année. Douze mois qui ont permis aux enseignants de treize écoles maternelles de huit arrondissements et districts (Tân Phu, Binh Tân, Cu Chi, Thu Duc, Nha Bè, Binh Chanh, 12e, 7e) de gagner en expérience avec les enfants en bas âge.
Les écoles ont désormais trouvé leur rythme de croisière. Les soucis initiaux des enseignants, notamment les tensions qui peuvent exister dans les soins des bébés, ont été résolus petit à petit. Certains souhaitent même travailler à long terme avec ces enfants pour créer des liens plus solides durant leurs années à la maternelle.
Les enfants de 6 à 18 ans bénéficient d’une prise en charge de qualité à l’école Hoa Hông, arrondissement de Go Vâp, à Hô Chi Minh - Ville. |
La directrice adjointe du Bureau de l’éducation et de la formation de l’arrondissement de Tân Phu, Chung Bich Phuong, relève que «les responsables des écoles sélectionnées étaient, au départ, inquiets, entre autres pour assurer la sécurité des enfants. Mais le secteur de l’éducation avait tout planifié, notamment les cours de formation et de gestion afin d’aider les écoles et d’améliorer les infrastructures d’accueil».
Les écoles Anh Dào et Phuong Hông, dans l’arrondissement de Tân Phu, n’ont pas hésité à choisir des salles de classes confortables, parfois des salles de réunion, pour accueillir les nourrissons de façon convenable. Les effectifs des classes supérieures ont également été réduits à 60 par niveau pour dégager de l’espace pour les nouveaux venus.
L’école maternelle publique privilégiée
Après les six mois de congé de maternité, toutes les familles n’ont pas la possibilité de faire garder leur bébé par un proche ou une nourrice. Les garderies sont une alternative nécessaire pour les parents.
Mai Thao, du quartier d’An Lac, arrondissement de Binh Tân, mère d’un enfant inscrit à l’école Hoa Hông, confie : «À la fin de mon congé de maternité, nous avons engagé une nourrice. Mais elle a démissionné au bout d’un mois sans aucune raison. J’ai alors pensé à quitter mon travail pour m’occuper de mon bébé. Heureusement, à ce moment-là, quelques écoles maternelles publiques de qualité ont ouvert leurs portes aux nourrissons. J’ai confiance dans le personnel des écoles. Les institutrices sont bien formées, surtout en cas d’urgence (indigestion, problème avec le lait, etc.)».
Même son de cloche du côté de Nguyên Thi Kiêu Tiên, de l’arrondissement de Binh Tân : «C’est un vrai avantage pour les parents ! Ils peuvent partir travailler l’esprit tranquille». Entre 2015 et 2016, la ville va mettre les bouchées doubles pour ouvrir des garderies pour les enfants de 6 à 18 mois dans quatre autres arrondissements. Le nombre d’écoles maternelles publiques qui acceptent les nourrissons va ainsi passer de 13 à 41, soit environ 926 places supplémentaires.
D’ici 2016-2017, les 24 arrondissements de la mégapole devraient disposer d’écoles maternelles publiques pour accueillir les enfants de 6 à 18 mois. |
Or, lors de la première phase du projet, certaines écoles affichaient complet, tandis que d’autres avaient encore pléthore de places. C’est le cas de l’école de Cu Chi, qui n’a reçu que deux demandes de parents. Insuffisant pour ouvrir une classe. Ces dossiers ont dû être transférés à l’école Cu Chi 2. Un déséquilibre expliqué par le manque d’informations, notamment dans le milieu des travailleurs.
Beaucoup de parents disent avoir pris connaissance de cette possibilité par leurs réseaux personnels ou sur Internet. Pas directement par les autorités. «J’ai appris que les deux écoles de l’arrondissement de Binh Tân accueillaient les nourrissons quand, par hasard, je surfais sur la toile, confirme Mme Mai Thao. Nous avons eu de la chance, les écoles avaient encore de la place». Or, les ouvriers ou employés qui travaillent du matin au soir sont rarement sur Internet.
Horaires des crèches adaptés aux ouvriers
Nguyên Thi Trinh, employée dans le textile, habitant le quartier de Tân Chanh Hiêp, dans le 12e arrondissement, abonde : «J’ai aussi des enfants en bas-âge, de 6 à 18 mois. Mais je ne savais pas que l’école Son Ca, à proximité de ma maison, les accueillait. C’est pourquoi, j’ai inscrit mon enfant dans une école maternelle privée. Si j’avais su, j’aurais choisi l’école publique. Toutes les mères souhaitent que leurs petits fréquentent les meilleures écoles».
D’après nos informations, des renseignements étaient affichés sur les panneaux de chaque quartier. Or, les habitants ne vont pas toujours les consulter. À l’avenir, la communication devra être améliorée, notamment au travers des réunions de quartier.
Les autorités veulent que les places dans les garderies soient attribuées en priorité aux travailleurs. Pourtant, dans la réalité, ils sont peu nombreux à y inscrire leurs enfants. Dô Thi Thanh Vui, directrice de l’école Hoa Hông explique : «Un employé avait déposé son dossier, mais après avoir pris connaissance des horaires, il l’a retiré».
Directrice adjointe du Bureau de l’éducation et de la formation de l’arrondissement de Tân Phu et responsable de la petite maternelle, Chung Bich Phuong, estime que «les travailleurs ont souvent des horaires difficiles, des temps partiels ou travaillent le week-end. Les écoles maternelles publiques doivent donc proposer des horaires qui leur correspondent mieux».
Et d’ajouter : «Auparavant, certains crèches de l’arrondissement de Tân Phu prenaient en charge les enfants de moins de quatre mois de travailleurs des entreprises Thang Loi et Thành Công. En dehors des horaires officiels, elles étaient ouvertes selon le planning de travail des employés. Les écoles maternelles publiques se situant près des zones industrielles et des usines doivent s’en inspirer pour proposer une offre qui corresponde aux horaires des employés».
D’ici 2016-2017, les 24 arrondissements de la mégapole devraient disposer d’écoles maternelles publiques pour accueillir les enfants de 6 à 18 mois.
Texte et photo : Quang Châu/CVN