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Un enfant se rafraîchissant dans une fontaine en juillet 2021 à Moscou. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces données de l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA) soulignent une fois encore l'ampleur du réchauffement climatique, ont martelé les experts.
Et elles confirment la grande tendance observée par les analyses de la NASA, rendues publiques simultanément, ainsi que celles du service européen Copernicus d'observation de la Terre, révélées lundi 10 janvier.
Malgré de légères différences dans leurs classements, toutes ces agences racontent la même histoire, à savoir "que la planète s'est réchauffée de façon spectaculaire", a déclaré lors d'une conférence de presse Russell Vose, responsable de la surveillance du climat chez NOAA.
Et "tout cela est entraîné par des concentrations en hausse de gaz emprisonnant la chaleur", comme le CO2, a-t-il ajouté.
Les huit dernières années sont les plus chaudes enregistrées depuis le début des relevés en 1880, selon NOAA.
Et les neuf années allant de 2013 à 2021 font partie du "top 10" - la dixième année manquante ne remontant pas à loin, puisqu'il s'agit de 2010 (classée en neuvième position).
Selon NOAA, 2021 se trouve elle en sixième place.
La température moyenne enregistrée l'année dernière a ainsi été de 1,04°C supérieure à l'ère pré-industrielle (1880-1900).
Or l'objectif de l'accord de Paris est de contenir le réchauffement "nettement" sous +2°C, et si possible à +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle.
"À un moment durant les années 2030, ou bien sans aucun doute d'ici le début des années 2040, le moyenne mondiale des températures va de façon quasi-certaine excéder 1,5°C", a estimé Russell Vose.
De frêles esquifs sur le lac des Brenets asséché, à la frontière franco-suisse, le 20 septembre 2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les engagements de réduction d'émissions pris par les différents pays, dont ceux annoncés à l'occasion de la COP26 en novembre, laissent pour le moment le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,7°C, un niveau qualifié de "catastrophique" par l'ONU.
2016 toujours en tête
La moyenne de 2021 a été tirée à la baisse par le phénomène météo La Nina, qui tend à refroidir les températures.
Mais NOAA souligne que la température moyenne de la surface terrestre dans l'hémisphère nord l'année dernière a été répertoriée comme la troisième plus haute depuis 1880.
Et la taille moyenne de la banquise de l'Arctique était la neuvième plus petite depuis que les relevés ont commencé en 1979. La banquise a tendance à fondre chaque année un peu plus vite l'été, et se reconstituer un peu moins l'hiver.
Le réchauffement dans l'Arctique est environ trois fois plus rapide que le réchauffement de la planète entière, a souligné Gavin Schmidt, de l'Institut Goddard de la NASA, lors de la même conférence de presse. Ce qui accentue la montée des eaux et la libération de CO2.
Le service européen Copernicus avait lui classé lundi 10 janvier l'année 2021 à la cinquième place, mais il n'est pas rare que les agences présentent de légères différences dans leurs données, en raison de méthodologies différentes.
Elles s'accordent pour dire que 2016 reste l'année la plus chaude jamais enregistrée.
Selon Russell Vose, l'année 2022 a "99% de chances" de se classer elle aussi dans le "top 10".
AFP/VNA/CVN