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Une opération de chirurgie laparoscopique effectuée par les médecins vietnamiens de l’hôpital Cho Rây de Phnom Penh. |
"Il y a des médecins vietnamiens ici. Je viens juste de m’inscrire pour bénéficier de leurs services". C’est ce que les patients déclarent souvent aux réceptionnistes de l’hôpital Cho Rây de Phnom Penh (CRPP).
Fierté des médecins vietnamiens
Phan Vi Chet, médecin cambodgien travaillant à l’hôpital Cho Rây de Phnom Penh, a avoué que les patients cambodgiens aimaient demander aux médecins vietnamiens de les soigner, en particulier les plus âgés ayant beaucoup d’expériences. Certains patients sont même déterminés à ne consulter que des médecins vietnamiens. "Cela démontre leur prestige et leur réputation", a ajouté Phan Vi Chet.
So Thoeun, âgé de 44 ans, explique pourquoi les Cambodgiens font confiance aux médecins vietnamiens.
Ce guide touristique depuis 11 ans envoie souvent des patients au Vietnam pour s’y faire soigner. Il a révélé que chaque jour, des centaines de Cambodgiens vont à Hô Chi Minh-Ville pour motif de tourisme médical.
Srey Phirum Khun, de la province de Kampong Speu, âgée de 45 ans, a déclaré qu’elle souffrait d’une maladie cardiaque et qu’elle s’était rendue à trois reprises au Vietnam. Lors d’un examen médical il y a deux ans, on lui a conseillé de se faire soigner à l’hôpital CRPP. Après son premier traitement, elle était extrêmement contente des services médicaux de l’établissement. "Maintenant, quand j’ai besoin de me faire soigner, je vais à Phnom Penh pour pouvoir être examinée par un médecin vietnamien", a-t-elle confié.
Faire la navette pour les patients
Conférence-bilan des cinq années de soutien de l’hôpital Cho Rây de Hô Chi Minh-Ville à l’hôpital CRPP. |
En plus de l’envoi de médecins selon des rotations régulières, l’hôpital Cho Rây de Hô Chi Minh-Ville envoie également des spécialistes à l’hôpital CRPP, comme des urgentistes par exemple.
Le médecin Lê Truong Chiên, consultant en relations diplomatiques à l’hôpital CRPP, a raconté que son hôpital avait reçu une victime d’un accident grave (rupture du foie, de la rate et traumatisme crânien). L’hôpital CRPP a immédiatement appelé à l’aide de l’hôpital Cho Rây de Hô Chi Minh-Ville. Quatre médecins ont été dépéchés à Phnom Pênh. Le patient a été sauvé in extremis… Et ces cours des cinq dernières années, il y eut des centaines d’aller-retour de ce genre. "Dès que nous recevons un appel à l’aide de l’hôpital CRPP, nous nous y rendons immédiatement, de jour comme de nuit, parce que la santé et la vie des patients sont toujours le plus important", a déclaré Lê Truong Chiên.
À la retraite, le médecin Pham Ngoc Nguon, âgé de près de 70 ans, veut continuer à consacrer sa vie à soigner les patients. Il a ainsi accepté de travailler volontairement à l’hôpital CRPP. Il faut dire qu’il fut le premier médecin vietnamien envoyé dès les premiers temps de fonctionnement de cet hôpital. "Les Cambodgiens sont très gentils et aiment beaucoup nos médecins. En effet, chaque fois qu’ils nous voient, ils nous saluent en joignant leurs mains. Je suis très touché par cela", a déclaré M. Nguon.
Pour mieux soigner les Cambodgiens, le médecin apprend d’ailleurs la langue khmère.
Comme M. Nguon, Danh Rithy (de la province vietnamienne de Kiên Giang) est aide-soignant en chef au Département des urgences de l’hôpital CRPP. Il considère le Cambodge comme sa deuxième Patrie. Après des années de travail à l’hôpital, avec beaucoup d’amour pour le Cambodge, il a l’intention d’y résider avec sa famille pour longtemps.
"Il incombe aux médecins de sauver des personnes, quelles que soient leur couleur de peau ou leur nationalité", a déclaré Nguyên Tri Thuc, ancien directeur de l’hôpital CRPP. C’est également l’engagement des médecins vietnamiens à l’hôpital Cho Rây de Phnom Penh
Texte et photos: Quang Châu/CVN