Les marchés mondiaux soufflent après une semaine faste, au bout du suspense américain

Les marchés mondiaux ont terminé vendredi 6 nouvembre dans le calme une semaine de fortes hausses, dynamisée par la perspective de voir le démocrate Joe Biden poser ses valises à la Maison Blanche et partager le pouvoir avec une majorité sénatoriale républicaine.

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Un tableau d'indices boursiers à la Bourse de Tokyo, le 6 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Wall Street a fini proche de l'équilibre : le Dow Jones Industrial Average a cédé 0,24%, l'indice élargi S&P 0,03%, tandis que le Nasdaq a grappillé 0,04%.

Sur la semaine, la progression des trois indices est la plus importante depuis début avril.

À la clôture, les Bourses européennes se sont elles affichées globalement en baisse, Paris perdant 0,46%, Francfort 0,70%, Milan 0,25%, Madrid 0,78%. Londres a pour sa part avancé de 0,07%.

Mais ces places boursières ont affiché leurs plus forts gains hebdomadaires depuis début juin.

L'Asie a également fortement progressé, l'indice Nikkei à Tokyo s'envolant de près de 6%.

"Une semaine remarquable", résume Alexandre Baradez, analyste pour IG France, "tout l'opposé de ce que l'on aurait pu attendre" dans un contexte d'incertitudes très fortes sur l'issue de l'élection présidentielle américaine et en pleine pandémie mondiale.

Des prises de bénéfices vendredi 6 novembre n'ont pas particulièrement terni l'euphorie des marchés cette semaine, portés par la perspective d'une présidence démocrate et d'un Sénat républicain aux États-Unis.

La Bourse de New York, le 4 novembre.

Cette tendance s'est renforcée encore lorsque l'ancien vice-président Joe Biden a pris la tête de la course dans l'État-clé de Pennsylvanie vendredi 6 novembre face à Donald Trump.

Hauts revenus

La probable configuration d'un président démocrate aux prises avec une forte opposition parlementaire républicaine fait espérer aux investisseurs que des hausses d'impôts pour les entreprises et les hauts revenus seront remises à plus tard, ou que de nouvelles réglementations auront plus de mal à voir le jour, d'autant plus dans un contexte de crise sanitaire.

"Si le Sénat reste sous contrôle républicain, comme cela est très probable, tout ce qui ressemble de près ou de loin à une initiative démocrate un peu radicale sera combattue. Cela vaut pour les nominations aux postes clé de l'administration, la politique fiscale, la réglementation, l'assurance-maladie, les enjeux environnementaux", selon une analyse d'Oddo BHF.

Ce cas de figure "réduira la probabilité d'un plan de soutien budgétaire de grande ampleur" d'un côté, mais de l'autre, "mettra à nouveau la pression sur la Fed pour qu'elle soutienne la reprise par le biais d'une expansion de son plan massif d'achats d'actifs", souligne Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Des indices boursiers à la Bourse de Séoul, le 6 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La puissante Réserve fédérale a assuré jeudi 5 nouvembre qu'elle était prête à ouvrir de nouveau, et autant que nécessaire, sa boîte à outils, pour permettre à la première économie du monde de résister à la crise sanitaire ayant provoqué un net ralentissement de l'activité.

Confinement

Car l'heure est grave malgré les envolées boursières : les États-Unis viennent d'enregistrer un record de nouveaux cas de COVID-19 avec 120.000 cas positifs, une augmentation également observée en Europe où des mesures de confinement vont peser sur la croissance au dernier trimestre.

Une bonne nouvelle est venue toutefois apporter des signaux positifs sur l'économie américaine vendredi 6 nouvembre : les créations d'emplois pour octobre se sont affichées au-dessus des attentes et le taux de chômage en-dessous.

Sur le marché de la dette, les taux souverains de la France et de l'Allemagne ont un peu progressé, plus nettement du côté américain.

Vers 21h30 GMT, le dollar perdait 0,47% face à l'euro, à 1,1879 dollar pour un euro, et reculait de 0,35% face au yen, à 103,30 yens pour un dollar.

La Bourse de Francfort, le 28 octobre.

Très volatil cette semaine avec l'élection américaine en ligne de mire, le marché du pétrole a fini dans le rouge : le prix du baril de brut américain WTI pour livraison en décembre a lâché 4,2% à 37,14 dollars, et celui du baril de Brent londonien pour janvier a perdu 3,6% à 39,45 dollars.

Les cours ont toutefois progressé d'environ 4% et 5% sur la semaine.

Le cours de l'or a pris pour sa part 3,9% sur la semaine, s'établissant vendredi en fin de journée à 1.952,06 dollars l'once, et le bitcoin 12,5%, à 15.576 dollars.

Sur le front des valeurs, les entreprises technologiques apparaissent comme les grandes gagnantes de cette semaine. En Allemagne, Infineon a bondi de près de 10%, en France Worldline et STMicroelectronics de 11%, dans le sillage de leurs grandes soeurs américaines à Wall Street comme Facebook (+13%), Alphabet (+9%) ou Apple (+9%).


AFP/VNA/CVN

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