Les magasins à prix unique ne font plus recette

Les magasins à prix unique sont maintenant en concurrence directe avec les supermarchés et autres supérettes beaucoup plus confortables. Leur gamme de produits est moins variée et attrayante qu’autrefois. Ce réseau se décline, lentement.

>>Les magasins à prix unique fleurissent
Présent au Vietnam depuis 2008, ce genre de magasin de marques japonaises comme Daiso, Hachi Hachi... ont attisé la curiosité des consommateurs. À un moment donné, Daiso prévoyait même d’avoir 20 boutiques avec 90.000 produits, en incorporant chaque mois 1.000 nouveaux produits.
Cependant, avec la concurrence de plus en plus féroce sur le marché des biens de consommation, ces magasins sont tombés peu à peu en disgrâce.
Dans un magasin de chaussures de la marque Zago, situé dans la rue Dinh Tiên Hoàng, arrondissement de Binh Thanh, à Hô Chi Minh-Ville, une employée informe qu’il y a près d'un mois, le magasin a dû revoir le prix de ses produits à la baisse, passant de 290.000 à 190.000 dôngs. Mais la situation de l'entreprise ne s’est pas améliorée. Actuellement, Zago a réduit le nombre de ses boutiques à cinq, contre neuf auparavant.

Un magasin à prix unique à Hô Chi Minh-Ville.


La marque Daiso avec ses produits à prix unique - 39.500 dôngs - n’est plus en vogue. L’employé d’un magasin de la marque, rue Lê Hông Phong, 10e arrondissement, toujours à Hô Chi Minh-Ville, déclare que les clients se font désirer. C’est aussi le cas d'une autre boutique de la marque Daiso située dans la rue Trân Huy Liêu, arrondissement de Phu Nhuân, à Hô Chi Minh-Ville, où la clientèle se fait de plus en plus rare.
«La recette actuelle des magasins de Daiso a diminué de 20% par rapport à 2010. De 2008 jusqu’à maintenant, Daiso a divisé par deux le nombre de ses boutiques pour des raisons diverses», informe Nguyên Duc Duy, chef adjoint du Bureau des affaires de Daiso. La difficulté majeure de cette marque actuellement est de trouver des espaces de vente bien situés.
Le cannibalisme de la grande distribution
De nombreux clients estiment qu'ils ne s’intéressent plus à ce type de magasin. Il y a de meilleurs choix dans les supermarchés et les grands centres commerciaux.
Hông Ngoc, habitante dans le 10e arrondissement, à Hô Chi Minh-Ville, était une «accro» des produits de Daiso et Hachi Hachi, mais aujourd’hui elle leur tourne le dos et ne retrouve plus les anciennes boutiques ! «Maintenant, je vais au supermarché principalement parce qu’ici, les produits sont variés, il y a plus de choix. Le prix est un peu plus élevé mais pas de problème, car la qualité est meilleure et il y a aussi des promotions exclusives», explique-t-elle.

Les magasins à prix unique sont de moins en moins attrayants.
Les magasins à prix unique sont de moins en moins attrayants.


Face à une situation économique difficile, de nombreux magasins à prix unique doivent changer leur stratégie et trouver de nouvelles façons d'attirer les clients (cartes à points chez Daiso, produits japonais chez Hachi Hachi). Si entre 2007 et 2009, ces magasins vendaient des produits aux prix de 35.000, 45.000 et 55.000 dôngs, depuis 2009, ils ont changé pour des prix allant de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de dôngs, avec une large palette de produits.
Non seulement en concurrence avec les supermarchés, les magasins à prix unique de marques étrangères sont également sous la pression des rivaux nationaux. À Hô Chi Minh-Ville et à Hanoi, des boutiques fleurissent avec des prix défiant toute concurrence (10.000, 20.000 et 50.000 dôngs).
Le propriétaire d'un magasin «Tout à 10.000 dôngs» à Hanoi révèle que «certaines marchandises ont des prix plus élevés, d’autres très bas. C’est une façon comme une autre d’essayer de gagner de l’argent», conclut-il.

Minh Thu/CVN

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