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Un centre d’étude sur l’intelligence artificielle
Le Docteur Bùi Hai Hung, chercheur de haut rang pour Google Deepmind
Bùi Hai Hung prend la parole lors d'un séminaire sur l'intelligence artificielle. |
Photo: VGP/CVN |
Dans le cadre du programme de connexion du réseau d’innovation du Vietnam tenu du 18 au 24 août, un séminaire sur l’intelligence artificielle (IA) a été organisé à Hanoï.
Actuellement, bon nombre de Vietnamiens travaillent dans ce secteur dont les meilleurs experts dans les groupes de taille comme Google, Facebook, Microsoft… Cependant, notre pays n’est pas encore présent sur la carte mondiale de l’IA. C’est une préoccupation des experts vietnamiens. Je pense qu’afin d’y remédier, le Vietnam devrait construire un centre de recherche de ce genre.
Le Vietnam accélère ses préparatifs pour la 4e révolution industrielle. |
Photo: Manh Linh/VNA/CVN |
Ce colloque vise à partager la vision et l’avis de dirigeants du Parti, de l’État et du gouvernement dans l’étude, la formation, le transfert technologique et l’application de l’IA au Vietnam. En outre, c’était une bonne occasion pour les Vietnamiens d’outre-mer de créer un réseau en la matière, ainsi que de partager leurs expériences.
Cette manifestation a réuni de nombreux experts vietnamiens dans le domaine de l’IA travaillant chez de grandes entreprises technologiques, organisations et universités de nombreux pays comme le Canada, le Japon, les États-Unis, l’Australie, la France…
La création du programme de connexion du réseau d’innovation du Vietnam est indispensable, notamment dans le contexte de 4e révolution industrielle.
Nguyên Ngoc Mai Khanh, de l’Université de Tokyo. |
Photo: NVCC/CVN |
S’orienter vers le pays d’origine
Le Docteur Nguyên Ngoc Mai Khanh, de l’Université de Tokyo
Après avoir été diplômé ès docteur de l’Université de Tokyo (Japon) dans la spécialité électronique et information, je travaille actuellement dans un centre de conception et de formation concernant les microcircuits.
Lors des séances de travail et de rencontre avec les jeunes vietnamiens qui étudient et travaillent au pays du Soleil-Levant, je me suis aperçu qu’ils étaient très dynamiques et saisissaient rapidement les connaissances en termes de sciences et technologies avancées du monde, du Japon notamment.
Particulièrement, ces jeunes sont patriotes, s’orientent toujours vers leur pays d’origine et sont prêts à servir au développement national, surtout dans le secteur qu’ils ont étudié. Au Japon, ils ont spontanément créé de nombreux groupes d’étude au service de leurs recherches.
Je pense que le programme de connexion du réseau d’innovation du Vietnam est nécessaire, notamment dans le contexte de 4e révolution industrielle. Réunissant plus de 100 jeunes talents scientifiques et technologiques vietnamiens à l’étranger et des centaines de scientifiques et experts dans le pays, ce programme permettra aux jeunes vietnamiens, dans et hors du pays, de contribuer davantage au développement national.
Quatre camarades et moi, nous avons élaboré le projet 5F (Fresh Farm for Future: Fresh ans Friends), visant à fournir aux paysans vietnamiens des techniques de production de légumes bio en appliquant de nouvelles technologies.
D’après moi, afin de ne pas rater le train 4.0, la formation dans le domaine de l’intelligence artificielle devrait être prioritaire.
Participer aux projets de robots "made in Vietnam"
Le Docteur Pham Quang Cuong, de l’Université de technologies de Nanyang, Singapour
Pham Quang Cuong (gauche) et son collègue présentent une chaisse montée par un robot. |
Photo: ST/CVN |
Le programme de connexion du réseau d’innovation du Vietnam m’a impressionné. Dans le cadre de ses activités, les membres qui travaillent dans divers domaines dont la robotique, l’automatisation, les technologies… souhaitent contribuer au développement socio-économique national.
À cette occasion, nous avons pu rencontrer le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc et le président du Comité populaire de Hanoï, Nguyên Duc Chung. Nous avons proposé au gouvernement d’avancer davantage de politiques prioritaires pour attirer la matière grise vietnamienne de l’étranger.
Travaillant dans le secteur de la robotique et de l’automatisation, j’aimerais beaucoup participer aux projets de fabrication de robots "made in Vietnam".
À mon avis, l’étude et la création de robots visent une application directe dans les technologies de production ainsi que l’amélioration de la productivité, surtout au Vietnam et dans d’autres pays de l’ASEAN.
Afin de transformer ce rêve en réalité, mes collègues et moi avons fondé la compagnie Eureka Robotics à Singapour. Outre les priorités en termes de publication des résultats de nos recherches dans des magazines spécialisés, nous avons lancé des systèmes d’exploitation "open source". Et, nous sommes prêts à coopérer avec des groupes de chercheurs vietnamiens.
Hoàng Phuong/CVN