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Un incendie à Tarascon (Sud-Est de la France), le 15 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec ses 16,9 millions d'hectares couvrant 30% du territoire métropolitain, la forêt française subit chaque année en moyenne 4.000 incendies qui détruisent au total 11.000 ha, en grande majorité dans la moitié Sud du pays (chiffres du ministère de la Transition écologique sur la période 2007-2018).
Rappel de grands incendies ayant marqué la France depuis le "grand incendie" meurtrier de 1949 qui, déjà, avait ravagé la forêt au sud de Bordeaux :
1949 : le "grand incendie"
Parti le 19 août d'une scierie à Saucats, au sud de Bordeaux, un terrible incendie ravage en quelques jours 50.000 ha de pins, tuant sur son passage 82 personnes.
Les victimes sont principalement des agents des Eaux et forêts, des pompiers bénévoles et des militaires venus combattre les flammes. Ce "grand incendie" des Landes de Gascogne est à ce jour le feu de forêt le plus meurtrier de France.
1976 : La Palmyre
La fournaise de l'été 76, l'extrême sécheresse et le geste d'un pyromane transforment la forêt de La Palmyre (Charente-Maritime) en brasier instantané, le 20 août, au pic de la saison touristique.
Des centaines de vacanciers, coincés entre les flammes et l'océan, sont évacués depuis la plage par une noria de bateaux. Cet été-là, les incendies brûlent 80.000 ha en France, un record.
1989 : Lacanau et Marseille
Le mois de juillet 1989, particulièrement chaud et sec, est propice aux départs de feu dans tout le sud. Le 20 juillet, un gigantesque incendie ravage 5.000 ha de pins près de l'étang de Lacanau (Gironde) et oblige à l'évacuation de milliers de vacanciers.
Fin août, c'est au tour de Marseille d'être léchée par les flammes. Le 29, 10.000 ha partent en fumée, en moins de 24 heures, dans le sud-est et en Corse.
1990 : 23.000 hectares détruits
L'été 1990 est redoutable pour le massif des Maures : 12.500 ha sont détruits à la fin août. Au total, les feux ravagent 23.000 ha de végétation entre Marseille et Nice du 21 au 25 août.
2003 : les Maures et l'Esterel
Fin juillet 2003, des incendies d'origine criminelle ravagent le massif des Maures (Var), causant la mort de quatre personnes et entraînant l'évacuation de 6.000 vacanciers et résidents.
Un mois plus tard, à Cogolin (Var), trois pompiers périssent dans leur camion cerné par les flammes. Cet été-là, 20% des Maures et de l'Esterel sont détruits.
La saison estivale 2003 est tout aussi funeste pour la Corse : 13.000 ha brûlés et la péninsule du Cap Corse particulièrement meurtrie.
2009 : sécheresse corse
Une période de sécheresse rend les incendies redoutables fin juillet 2009 en Corse. Vallée de la Gravona, au nord d'Ajaccio, régions de Sartène et Aullène : plus de 5.300 ha partent en fumée.
2016 : aux portes de Marseille
Attisés par le mistral, plusieurs incendies se propagent rapidement au nord de Marseille. Ils arrivent le 10 août aux portes de la cité phocéenne. Le feu détruit 3.300 ha, 25 immeubles, un groupe scolaire et un lycée, heureusement déserts.
2017 : réfugiés à Bormes
Fin juillet, en l'espace de quelques heures, une série d'incendies attisés par des vents violents en Haute-Corse, dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le Var réduisent en cendres plus de 7.000 ha.
Le 26 juillet, les flammes menacent la station balnéaire de Bormes-les-Mimosas (Var) et 10.000 personnes doivent être évacuées. Des centaines de vacanciers passent la nuit dans leur voiture ou sur la plage pour échapper aux flammes.
2021 : deux morts dans les Maures
Un violent incendie attisé par un vent tourbillonnant embrase une partie du massif des Maures dans le Var, entre Cogolin et Le Luc, peu après le 15 août.
Plus de 6.000 ha partent en fumée dans l'arrière-pays de Saint-Tropez, 10.000 personnes sont évacuées et deux corps calcinés sont retrouvés dans une maison sur la commune de Grimaud.