>>Les gongs, un art ancré dans la culture Muong
>>Un musée unique sur les hauts plateaux du Centre
L’espace culturel des gongs du Tây Nguyên a été reconnu le 15 novembre 2005 par l’UNESCO patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’étend sur les cinq provinces du Tây Nguyên : Kon Tum, Gia Lai, Dak Lak, Dak Nông et Lâm Dông, et concerne les huit groupes ethniques mentionnés précédemment, les gongs en eux-mêmes et les partitions, chansons, rituels et festivals utilisant cet instrument.
Les spectacles qui ont ouvert le Festival de la culture des gongs du Tây Nguyên 2017, tenu en mars à Buôn Mê Thuôt (province de Dak Lak) ont été impressionnants. Autour de feux et de jarres d’alcool «cân», des troupes ethniques ont interprété des mélodies folkloriques envoûtantes, telles que Mung lua moi (Bonheur avec le nouveau riz), Ta on (Gratitude), Vui don khach (La joie d’accueillir les invités) ou encore Giu khach o lai choi cùng (Garder les hôtes plus longtemps).
Pour les minorités ethniques du Tây Nguyên, ces mélodies sont étroitement liées à leur vie. Les gongs les suivent de leur naissance à leur mort. Ils sont utilisés dans les rituels pour le nouveau riz, les rites de sacrifice du buffle, les rites d’invocation de la pluie, les cérémonies de mariage et de pendaison de crémaillère... Ce sont aussi les fils ésotériques qui relient le monde terrestre au monde divin.
L’espace culturel des gongs du Tây Nguyên s’étend sur ses cinq provinces (Kon Tum, Gia Lai, Dak Lak, Dak Nông et Lâm Dông), et concerne huit minorités ethniques. |
Les groupes ethniques des hauts plateaux du Centre considèrent les gongs comme des trésors, des symboles du pouvoir et de la prospérité. |
Photo : VNP/CVN |
Des enfants M’Nông du hameau de Jun apprenant à jouer du gong. |
Photo : Công Dat/VNP/CVN |
Chez les Gia Rai les gongs accompagnent la cérémonie d’abandon de la tombe. |
Jeune fille Xe Dang jouant du gong lors d’une cérémonie d’installation de canalisations d’eau. |