>>Le Vietnam renforce les exportations de riz vers le Guangdong
>>Mise en œuvre des mesures pour promouvoir la production agricole
Depuis début juillet, le certificat de stérilisation attribué par la Compagnie de stérilisation du Vietnam aux lots de riz destinés à l’export vers la Chine n’est plus reconnu par cette dernière. Il s’agit d’un grand problème pour les entreprises vietnamiennes.
Selon Phan Van Chinh, directeur du Département de l’import-export du ministère de l’Industrie et du Commerce, conformément aux conclusions entre le Vietnam et la Chine, seules les entreprises publiques sont chargées de l’attribution de ce certificat de stérilisation du riz vietnamien pour la Chine. Or, la Compagnie de stérilisation du Vietnam s’est transformée en compagnie par actions, mais la partie chinoise refuse désormais le certificat attribué par cette dernière. Cette information provoque une grande inquiétude chez les entreprises de production agricole du delta du Mékong alors que la campagne été-automne approche, indique Duong Nghia Hiêp, vice-directeur du Service de l’industrie et du commerce de la province de Cân Tho.
 |
| Cette année, le volume du riz vietnamien exporté par la voie non-officielle a baissé de 80%. |
Selon Huynh Thê Nang, président de l’Association des vivres du Vietnam (VFA), la Chine est le premier marché à l’export pour le riz vietnamien lors des cinq premiers mois de l’année, en 36% des exportations nationales. Et pourtant, de janvier à mai 2015, les exportations de riz vietnamien en Chine ont baissé de 20% en volume et de 23% en montant sur un an, et les nouvelles commandes sont assez peu nombreuses.
Depuis avril 2015, la partie chinoise contrôle également plus rigoureusement les importations de riz vietnamien par les frontières terrestres, notamment en fermant plusieurs portes-frontières. Ainsi, près de 3.200 tonnes de riz sont en attente à ces dernières. Les années précédentes, le Vietnam exportait 1,5 million de tonnes de riz par an par la voie non-officielle. Or, cette année, le volume du riz exporté par la voie non-officielle a baissé de 80%, a estimé Nguyên Thanh Long, directeur de la Compagnie Gao Viêt.
Il est nécessaire de développer de nouveaux débouchés
Pour remédier à cet état de choses, trouver de nouveaux débouchés à l’export est au centre des efforts, a déclaré Mai Thi Anh Tuyêt, directrice du Service de l’industrie et du commerce de la province d’An Giang. Il s’agit, entre autres, des pays d’Afrique et de l’Asie occidentale, ainsi que la Russie.
 |
| Le Vietnam cherche à élargir les marchés d'exportation du riz. |
| Photo : Danh Lam/VNA/CVN |
D’après le Département général des Douanes, les exportations nationales de riz en Afrique et en Asie occidentale se sont établies ce premier trimestre à 71,3 millions de dollars pour une croissance de 531% sur un an, dont 94,1% en Afrique. Les exportations vers les principaux pays africains comme le Ghana, la Côte-d'Ivoire et l'Afrique du Sud se sont redressées rapidement ces trois premiers mois de l’année. Le riz vietnamien est exporté en Afrique depuis de nombreuses années et sa présence s’est fortement renforcée à partir de 2011. 2013 est considérée comme une année record avec plus de 2 millions de tonnes.
L’Afrique est devenue le 2e débouché pour le riz vietnamien, derrière la Chine. Cependant, ces importations ont rapidement diminué en 2014 en raison d’une sévère concurrence du riz thaïlandais, indien et pakistanais. Sur les premiers mois de 2015, ces signes positifs du marché africain ont ravi les exportateurs nationaux. Les exportations vers ce continent se redressent progressivement grâce à la qualité et à la compétitivité du riz vietnamien, et l’Afrique demeurera un débouché majeur lors des prochaines années, selon les spécialistes de ce secteur.