COVID-19
Les États-Unis se préparent à une flambée de cas après Thanksgiving

Les États-Unis s'apprêtent à subir les conséquences d'un Thanksgiving marqué par les déplacements de millions d'Américains à travers le pays, qui devrait conduire à une flambée des cas de COVID-19, alors que le pays connaît déjà un pic d'hospitalisations.

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Des voyageurs font la queue à l'aéroport international de Los Angeles, le 25 novembre, veille de Thanksgiving.

En Europe, qui compte désormais plus de 407.000 morts du COVID-19, l'allègement de certaines restrictions a été accompagné de manifestations, notamment en Espagne pour soutenir le système de santé publique et en Belgique pour dénoncer le couvre-feu.

Après un week-end de célébrations familiales aux États-Unis, ''nous pourrions voir une nouvelle flambée s'ajouter à la flambée'' actuelle des nouvelles contaminations au coronavirus, a prévenu dimanche 29 novembre le directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, Anthony Fauci.

Au moins 1,1 million de personnes ont pris l'avion dans la seule journée qui a précédé la fête de Thanksgiving jeudi dernier, un nombre record depuis le début de la pandémie dans le pays en mars, selon l'agence TSA, chargée des contrôles de sécurité dans les aéroports.

''Je veux être clair avec les Américains, la situation va empirer dans les prochaines semaines'', a renchéri le médecin en chef des États-Unis, Jerome Adams.

Plusieurs États avaient déjà connu une hausse des nouvelles infections après le long week-end du ''Memorial Day'' fin mai, qui rend hommage aux forces armées américaines.

''Nous nous apprêtons à connaître cette flambée (de cas) post-Thanksgiving, avec trois, quatre, dix fois plus de malades à travers le pays'', qu'en mai a averti le Dr Deborah Birx, coordinatrice de la cellule de crise sur le coronavirus de la Maison Blanche.

Les hospitalisations dues au COVID-19 connaissent un pic dans le pays avec plus de 90.000 personnes hospitalisées actuellement, a rappelé la responsable.

Pays le plus endeuillé au monde par le nouveau coronavirus, avec plus de 266.000 morts, les États-Unis comptaient dimanche 13,3 millions de cas, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence.

''Lumière au bout du tunnel''

Dans ce contexte, le Dr Fauci a expliqué ne pas envisager un relâchement des recommandations à ne pas voyager ou des restrictions sanitaires avant Noël.

Dans certains États comme en Californie, de nouvelles restrictions ont même été mises en place face à la remontée des cas : un couvre-feu à été décrété à San Francisco et Los Angeles a interdit la plupart des rassemblements publics et privés à partir de lundi 30 novembre.

''Fermez les bars et gardez les écoles ouvertes'', a exhorté Anthony Fauci.

Un conseil qu'a semblé suivre le maire de New York annonçant la réouverture à partir de lundi 30 novembre des établissements scolaires, qui avaient fermé le 18 novembre déclenchant une vive polémique.

L'immunologue a toutefois cherché à rassurer ses concitoyens en rappelant qu'un vaccin serait disponible dès décembre pour les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie.

''Il y a vraiment une lumière au bout du tunnel'', a-t-il lancé.

Une gigantesque opération logistique s'est mise en place pour acheminer les vaccins et des doses de celui des entreprises Pfizer et BioNTech ont été transportées de la Belgique vers les États-Unis, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains.

Le vaccin Pfizer/BioNTech se prévaut d'une efficacité de 95% contre le virus et pourrait être autorisé par l'Agence américaine des médicaments (FDA) peu après le 10 décembre.

L'Europe sous tension

En Europe, où quelque 17,9 millions de personnes ont été contaminées par le coronavirus, les restrictions s'assouplissent dans trois nouvelles régions italiennes - Lombardie (Nord), Piémont (Nord-Ouest) et Calabre (Sud). Mais bars et les restaurants y resteront fermés, comme en France ou en Belgique.

Plusieurs milliers de soignants éprouvés par la pandémie ont par ailleurs défilé à Madrid en soutien au système de santé espagnol, brandissant des pancartes réclamant ''une santé 100% publique''.

En Belgique, une vingtaine de personnes ont été arrêtées après une marche à Liège (est de la Belgique) contre le couvre-feu nocturne, qui s'étend en Wallonie de 22h00 à 6h00 du matin.

Le pays avait annoncé vendredi soir 27 novembre la poursuite du confinement partiel mis en place fin octobre, tout en autorisant la réouverture des commerces à partir de mardi.

De l'autre côté de la Manche, des centaines de personnes ont participé à des manifestations interdites contre les restrictions sanitaires samedi à Londres, et plus de soixante ont été arrêtées, selon la police.

Messe à l'église Saint-Sulpice, le 29 novembre à Paris.

En France, où les magasins ont rouvert samedi, le Conseil d'État a ordonné au gouvernement de revoir dans les trois jours son décret limitant à 30 personnes le nombre de fidèles autorisés à assister aux cérémonies religieuses.

Des associations catholiques avaient saisi la plus haute juridiction administrative estimant que la jauge de 30 était ''non nécessaire, disproportionnée et discriminatoire''.

Déconfinement au Liban

Près de 62,3 millions de cas de COVID-19 ont été officiellement dénombrés dans le monde depuis le début de la pandémie, et au moins 1.455.062 personnes y ont succombé, selon un bilan de l'AFP dimanche 29 novembre.

Cela n'a pas empêché quelque 9.000 coureurs de participer au marathon international de Shanghai, selon plusieurs médias chinois.

Pour concourir, les sportifs ont dû se soumettre à un test de dépistage du COVID-19 et porter un masque avant le départ et immédiatement après leur arrivée. Certains l'ont conservé sur leur visage pendant toute la durée de l'épreuve.

Le Liban entamera de son côté un déconfinement partiel à partir de lundi 30 novembre après deux semaines de fermeture quasi-totale du pays sur fond d'une hausse du nombre de cas de COVID-19.


AFP/VNA/CVN

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