>>Le titre Samsung chute, victime d'explosions de son smartphone Galaxy Note 7
>>Samsung demande aux Sud-Coréens de ne plus utiliser les Galaxy Note 7
Photo prise par la police de Gwangju Bukbu en Corée du Sud montrant l'explosion d'une batterie du smartphone Samsung Galaxy Note 7, le 13 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Commission américaine de protection des consommateurs (CPSC) précise que 92 incidents ont été enregistrés à ce jour dans le pays dont 26 portent sur des explosions ayant entraîné des brûlures.
Cinquante-cinq incidents ont endommagé des biens matériels, ajoute le régulateur qui précise qu'il y a eu des départs de feu dans des voitures et même dans un garage.
"La batterie lithium-ion équipant le Galaxy Note 7 peut être en surchauffe et exploser, posant de sérieux risques de brûlures inattendues pour les consommateurs", explique la CPSC qui avait déjà exhorté la semaine dernière les Américains, propriétaires d'un smartphone Galaxy Note 7, à éteindre leurs appareils et arrêter de s'en servir.
Des opérations de rappel ont également été décidées au Canada et au Mexique, selon le régulateur américain.
Cette décision coïncide avec le lancement prévu vendredi de l'iPhone 7, dernière version du célèbre iPhone qui met en avant ses meilleures capacités de photo et de vidéo, une résistance à l'eau, une plus forte capacité de sa batterie et n'aura pas, contrairement à ses prédécesseurs depuis 2007, la traditionnelle prise "jack" qui sert à brancher des écouteurs.
Une aubaine pour Apple ?
Les consommateurs ont deux solutions : se faire remplacer le téléphone ou se faire rembourser, indique la CPSC.
Samsung avait déjà lui-même annoncé un rappel de 2,5 millions de terminaux dans une dizaine de pays à travers le monde dont les États-Unis après avoir suspendu la vente le 2 septembre du Galaxy Note 7. La CSPC ne précise pas si les téléphones qu'il fait revenir font partie du rappel de Samsung.
Une femme passe devant des affiches montrant un Galaxy Note 7 et un Galaxy S7 d'un magasin à Séoul, le 12 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sentant la pression américaine, le groupe a publié immédiatement jeudi 15 septembre un communiqué suivant l'annonce de la CSPC dans lequel il fait savoir que les "nouveaux" Galaxy Note 7 seront disponibles aux États-Unis "pas plus tard que le 21 septembre".
"L'entreprise a reçu une approbation de son programme d'échanges", affirme Samsung, dont ce scandale constitue l'un des plus grands revers commerciaux.
"Nous demandons aux propriétaires (de Galaxy Note 7) d'agir maintenant en éteignant leurs appareils en attendant de recevoir un terminal de remplacement ou leur remboursement", répète Tim Baxter, le président de la division électronique de Samsung en Amérique.
La décision américaine est un gros coup dur pour le fabricant sud-coréen qui a opté mercredi pour une solution visant à limiter la capacité de recharge des batteries afin d'éviter leur surchauffe, et donc son risque d'explosion. Ceci se fera via une mise à jour automatique du logiciel prévue pour le 20 septembre.
De nombreux utilisateurs avaient boudé la première proposition de Samsung qui les invitait à rendre leur "phablette" en échange d'un smartphone provisoire, préférant garder leur Note 7 jugé plus performant, quitte à risquer une explosion.
Face aux incidents, de nombreuses compagnies aériennes, et les autorités de la sécurité aérienne de pays comme l'Australie, le Canada, le Japon, l'Indonésie et l'Inde ont, appelé à interdire l'utilisation du Galaxy Note 7 à bord des avions.
Cette affaire est une gifle pour le groupe sud-coréen qui doit composer avec la féroce concurrence de l'américain Apple dans le haut de gamme, et des fabricants chinois comme Huawei dans l'entrée de gamme.
Les déboires de Samsung pourraient profiter principalement à l'iPhone et permettre à Apple de grignoter des parts de marché sur le numéro un mondial.
Les compagnies de téléphone américaines Sprint et T-Mobile ont annoncé que les pré-commandes de l'iPhone 7 et 7 Plus sont supérieures à ce qu'elles avaient été pour les modèles précédents. "C'est de l'ordre de quatre fois plus que l'iPhone 6 au niveau des pré-commandes", a même affirmé le PDG de T-Mobile, John Legere, lors d'une intervention vidéo sur le site Periscope.