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Un policier afghan reste sur ses gardes, le 23 décembre dans la province du Helmand. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'armée et la police afghanes sont prises en tenaille dans Sangin, un district de la province du Helmand, et harcelées par des insurgés galvanisés par de récentes victoires remportées dans le cadre d'une offensive de grande envergure qui leur a notamment permis d'envahir et de tenir pendant trois jours la grande ville de Kunduz (Nord), fin septembre.
Pour éviter que l'armée afghane, désormais seule sur le champ de bataille, ne subisse un nouveau revers du calibre de celui de Kunduz, l'aviation américaine a mené "deux raids aériens" mercredi 23 décembre, selon le colonel américain Michael Lawhorn, un porte-parole de la mission de l'OTAN en Afghanistan.
Le haut gradé n'a pas précisé quelles cibles étaient visées. Il s'est contenté d'indiquer qu'elles représentaient une "menace" pour les troupes américaines.
Sur le terrain, les forces de sécurité afghanes ont lancé jeudi 24 décembre une opération pour tenter de reprendre Sangin que les talibans affirment contrôler dans sa totalité, une assertion aussitôt démentie par le gouvernement de Kaboul.
"Des commandos de l'armée afghane et des forces de police ont lancé une opération à Sangin", pour tenter de secourir les soldats et policiers assiégés dans le chef-lieu du district, a déclaré Sediq Sediqqi, porte-parole du ministère de l'Intérieur, sur Twitter.
"Nos forces avancent dans Sangin mais les combats se poursuivent", a renchéri Omar Zwak, porte-parole du gouverneur.
Les troupes gouvernementales sont épuisées après des combats d'une intensité extrême. "Nos hommes ont faim et soif", a expliqué Abdul Wahab, un chef de la police. "Pour l'instant, nous avons la situation en main, mais nous avons besoin de renforts parce que nos forces n'ont pas dormi depuis deux semaines", a quant à lui indiqué Massoum Khan, un officier de l'armée joint par l'AFP.
AFP/VNA/CVN