>>Washington veut donner priorité à la lutte anti-EI
Des membres du conseil d'administration de l'autorité des écoles publiques de Los Angeles (LAUSD) avaient reçu dans la nuit du 14 au 15 décembre des emails menaçant plusieurs écoles de la deuxième ville américaine d'attaques.
Après avoir inspecté 1.531 sites scolaires et enquêté pendant 12 heures, la police fédérale (FBI) "estime désormais que ce n'était pas une menace crédible, quelque chose que l'on n'aurait pas pu annoncer plus tôt dans la journée", a déclaré le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, lors d'une conférence de presse.
Le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck (centre), s'exprime sur la décision de fermer toutes les écoles publiques en raison de la menace "crédible" d'une attaque, le 15 décembre. |
Le directeur du LAUSD Ramon Cortines avait pris mardi 15 décembre pour la première fois depuis des décennies la décision de garder quelque 1.000 écoles de la Cité des anges fermées, privant de cours plus de 640.000 élèves et lycéens.
Il a admis que sa décision a perturbé la vie de milliers de familles mais qu'il l'avait prise "par abondance de précaution", au regard de la fusillade de San Bernardino, à une heure de Los Angeles, survenue il y a deux semaines.
C'est l'attentat le plus meurtrier aux États-Unis depuis le 11 septembre 2001, avec 14 victimes et 22 blessés.
D'après plusieurs médias américains dont le Los Angeles Times, l'adresse IP des emails aurait été localisée à Francfort en Allemagne.
Eric Garcetti a appelé à la prudence avant de qualifier l'incident de "canular" ou de "manœuvre criminelle pour tester la vulnérabilité de plusieurs grandes villes", assurant qu'il était "trop tôt pour conclure en faveur de l'un ou de l'autre".
"Ce que l'on sait en revanche, c'est que nos enfants pourront retourner à l'école (mercredi 16 décembre) en sécurité", a insisté le maire de la mégalopole californienne (Sud-Ouest des États-Unis).
Plus tôt, un représentant démocrate de Californie, Adam Schiff, avait mis en doute sur Twitter le sérieux des menaces : "les évaluations préliminaires laissent penser qu'il s'agissait d'un canular pour perturber les écoles des grandes villes".