Les déchets électroniques, un danger pour la santé et l’environnement

Dans son rapport annuel publié le 2 juillet, l’ONU fait savoir qu’en 2019, le monde a produit 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques, soit une hausse de 21% en cinq ans. Une situation alarmante pour la santé et l’environnement.

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Les déchets électroniques s'exposent aux risques afférents à l'environnement et à la santé humaine.
Photo : VNA/CVN

Les déchets électroniques sont les produits jetés qui disposent d’une batterie ou d’une prise et contiennent souvent des substances toxiques pour la santé et l’environnement. Lorsqu’ils deviennent obsolètes ou irréparables, ils sont jetés dans la nature où leur volume augmente trois fois plus vite que celui des autres types de déchets.

Selon le rapport de l’ONU, en 2019, seuls 17,4% des déchets tels que smartphones, ordinateurs et accessoires de véhicules électriques… ont été collectés et recyclés. Cela signifie que l’or, l’argent, le cuivre, le platine et d’autres matières récupérables de grande valeur, évaluées de manière prudente à 57 milliards d'USD - une somme supérieure au produit intérieur brut de la majorité des pays - ont été pour la plupart déversés ou brûlés plutôt que collectés pour traitement et réutilisation.

Selon l’Association internationale des déchets solides, depuis cinq ans, la quantité des déchets électroniques a enregistré une croissance trois fois plus élevée que celle de la population et de 13% plus élevée que le PIB mondial.

L’Asie a généré le plus grand volume de déchets électroniques en 2019 avec environ 24,9 millions de tonnes, suivie par les Amériques (13,1 millions de tonnes) et l’Europe (12 millions de tonnes), tandis que l’Afrique et l’Océanie ont engendré respectivement 2,9 millions de tonnes et 0,7 million de tonnes. En termes de production de déchets électroniques par habitant, c’est l’Europe qui se classe au premier rang mondial avec 16,2kg en moyenne.

Dans le monde, les nombreuses usines de traitement de déchets électroniques restent rudimentaires. Lorsqu’ils ne sont pas incinérés de façon appropriée, ces déchets émettent dans l’atmosphère des gaz extrêmement toxiques, parfois même de la dioxine. Les téléviseurs, les caméras et les écrans d’ordinateur contiennent souvent du plomb qui pénètre facilement le sol et l’eau souterraine, au grand dam de la population locale, laquelle utilisera cette eau pour cuisiner et se laver.

Développement scientifico-technique oblige, de plus en plus d’équipements électriques et électroniques sont produits chaque année pour répondre à une demande toujours croissante. Mais plus ils sont produits, plus le danger représenté par leur rejet dans la nature est grand. L’enjeu pour tous les pays consiste désormais à sensibiliser leurs populations à la nécessité de trier les déchets, d’entretenir et d’utiliser à bon escient les produits électriques et électroniques de façon à réduire, autant que possible, ces déchets toxiques.


VOV/VNA/CVN

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