>>Travail : syndicats et patronat attendent les premiers arbitrages
Le Premier ministre Edouard Philippe à sa sortie de l'Élysée, le 9 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je vous ai dit qu'on allait baisser les cotisations sociales de 3,15 points" en 2018, a déclaré chef du gouvernement, interrogé sur BFM TV. "On va les baisser de plus de deux points au 1er janvier et à la rentrée de septembre-octobre, on va les baisser d'un peu moins d'un point", a-t-il détaillé.
En parallèle, le gouvernement va augmenter dès le 1er janvier de 1,7 point la Contribution sociale généralisée (CSG) pour compenser la baisse des cotisations sociales.
"Dès le 1er janvier, (...) il y a un gain de pouvoir d'achat pour les actifs", a défendu M. Philippe, alors que lors de l'annonce mercredi 23 août de la baisse de ces cotisations sociales en deux temps, certains commentateurs avaient estimé que l'effet en janvier sur la fiche de paie des salariés serait peu visible.Selon M. Philippe, les gains en 2018 de pouvoir d'achat obtenus grâce à cette mesure seront "supérieurs" à ceux qui ont résulté des "diminutions d'impôt sur le revenu lors des trois dernières années du quinquennat Hollande".
La suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15% du salaire (2,40% pour l'assurance-chômage, 0,75% pour l'assurance-maladie), avait été présentée comme une réforme prioritaire par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle.
En déplaçant ces 20 milliards d'euros de pression fiscale des salariés depuis les cotisations salariales vers la CSG, caractérisée par des taux faibles mais une assiette large, le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d'achat aux actifs, soumis selon lui à une pression fiscale excessive.