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La cérémonie a eu lieu en présence du président de l’Assemblée nationale Nguyên Sinh Hùng, des dirigeants du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, des organisations internationales au Vietnam, des branches du ressort central et des membres des clubs des chants Ví et Giặm des provinces centrales de Nghê An et de Hà Tinh.
Lors de cette cérémonie, la représentante en chef de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) au Vietnam, Katherine Muller Marin, a souhaité que les autorités et les habitants des deux localités précitées prennent des mesures pour honorer les valeurs des chants Ví et Giặm et concrétiser le programme d’action national pour protéger et développer ce patrimoine.
Cérémonie de réception du certificat de l'UNESCO de reconnaissance des chants populaires Ví et Giặm des provinces centrales de Nghê An et de Hà Tinh en tant que patrimoine immatériel de l'Humanité, le 31 janvier à Vinh (Nghê An). |
Photo : Thanh Tùng/VNA/CVN |
Au nom du gouvernement, le vice-Premier ministre Vu Duc Dam a espéré bénéficier de davantage de coopération et de soutien de la part des organisations internationales dans la protection et la valorisation des patrimoines culturels du Vietnam, dont les chants Ví et Giặm.
Les déclarations ont ensuite laissé leur place au spectacle, avec le programme artistique intitulé «Retour sur la terre des Ví et Giặm», afin d'apporter au public les valeurs originales de ce désormais patrimoine culturel immatériel mondial.
Les chants populaires Ví et Giặm ont été reconnus patrimoine culturel immatériel de l’Humanité le 27 novembre en 2014 par l'UNESCO lors de la 9e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, au siège de l'organisation situé à Paris.
Un mode de partage, d’échange et de dialogue
Ils sont une forme musicale populaire chantée dans une grande diversité de communautés vietnamiennes des provinces de Nghê An et de Hà Tinh dans la partie septentrionale du Centre du Vietnam. Ils reflètent leur identité culturelle, se transmettent de génération en génération, et sont promus dans la vie quotidienne. Les chants Ví et Giặm sont un mode de partage, d’échange et de dialogue.
Les Ví et Giặm sont des chansonnettes alternées entre garçons et filles. Un groupe se compose de deux, de trois ou de cinq à six personnes du même sexe. Le chef est celui qui improvise, donne la réplique. Ce groupe en rencontre un autre formé par des personnes de la gent opposée. En guise d’introduction, un homme se met à chanter quelques phrases quasi insignifiantes ou gaies jusqu’à l’instant où, venant de l’autre groupe, s’élève la voix d’une femme, marquant le début de ce qui est une véritable joute chantée. Les deux groupes s’assoient face à face à une dizaine de mètres de distance environ, de préférence à l’ombre de quelques arbres. L’auditoire se masse tout autour. Avant d’aborder les questions de sentiment, d’amour, les participants des deux côtés s’interrogent sur leurs noms et curriculum vitae, formulent des devinettes, se lancent des défis, s’invitent à mâcher du bétel et à fumer du tabac. Quand enfin l’amour éclate au grand jour, garçons et filles s’étendent longuement sur les sujets plus confidentiels.
VNA/CVN