Les Bourses mondiales au rebond, les matières premières restent fortes

Les Bourses mondiales rebondissaient vendredi 25 février après les lourdes pertes accumulées depuis le début de semaine, mais l'environnement de marché reste incertain et dépendant de l'évolution de la crise à l'Ukraine.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense, le 21 novembre.

Les places européennes ouvraient dans le vert, après avoir perdu autour de 4% la veille. Paris rebondissant de 0,91%, Londres de 1,47, Francfort de 0,62% et Milan de 0,30% vers 08h35 GMT. Après avoir perdu plus de 30% jeudi 24 février, la Bourse russe remontait de 20%.

Wall Street avait lancé la tendance jeudi 24 février : malgré une ouverture en nette baisse, les trois indices principaux ont fini en positif, le Dow Jones prenant 0,25% et le Nasdaq plus de 3%.

L'Asie a suivi : Tokyo a repris 1,95% vendredi 25 février, mais son bilan de la semaine reste négatif (-2,4%). Shanghai a gagné 0,63% mais Hong Kong (Chine) a cédé 0,59%.

Parmi les raisons expliquant le rebond des indices, une "chasse aux bonnes affaires" ainsi que le discours "considéré comme +modéré+" de la part de président américain Joe Biden sont cités par John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

Les sanctions occidentales visent principalement le secteur financier et technologique russe, mais excluent les hydrocarbures ou un accès restreint au réseau interbancaire Swift. Toutefois, "il s'agit d'une volatilité élevée qui résulte d'un environnement à haute tension" décrit Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote. "Il est impossible de dire quelle direction le marché va prendre dans les cinq prochaines minutes. La seule certitude est l'incertitude".

Les matières premières à un haut niveau

Les matières premières, qui se sont enflammées jeudi 24 février, restaient à un niveau élevé : le baril de Brent de Mer du Nord évoluait toujours au-dessus des 100 USD, le WTI américain, qui avait aussi dépassé ce cap symbolique, était autour des 95 USD.

L'aluminium, le blé évoluait aussi à des hauts niveaux, restant toutefois loin de leur pic de la veille.

Le gaz sur le principal marché européen, le TTF néerlandais, évoluait autour de 113 euros, après un pic à 143 euros jeudi 24 février vers 14h40 GMT, mais restait en hausse de plus de 40% sur trois jours.

L'or remontait également par rapport à la clôture de jeudi 24 février, à 1.917 USD l'once.

La Russie et l'Ukraine sont des pays essentiels pour l'approvisionnement en pétrole, gaz, blé et autres matières premières cruciales.

"Les prix de l'énergie vont continuer à empêcher les banques centrales de dormir, puisqu'elles ne peuvent rien faire pour résoudre directement les problèmes d'approvisionnement" qui alimentent l'inflation dans les économies occidentales, mentionnent les analystes de Deutsche Bank. La lutte contre la hausse des prix est jugée prioritaire depuis plusieurs semaines par les banques centrales.

Les minières au rebond

Plombés jeudi 24 février, les minières reprenaient des couleurs : Evraz prenait 38%, Polymetal 6,71% à Londres, tandis qu'ArcelorMittal prenait 3,59% à Paris.

Les valeurs bancaires russes, laminées jeudi 24 février, rebondissaient timidement, comme Sberbank (+3,62%). Mais le secteur européen restait fragile, Société Générale, présente en Russie, perdant encore 0,97% à Paris, après une chute de plus de 10% jeudi 24 février.

L'euro continuait de s'affaiblir face au USD, perçu comme une valeur refuge, un USD valant désormais 1,1182 euros. Le rouble était encore largement au-dessus des 80 USD, à 83,4423 USD. Le bitcoin stable, à 38.390 USD.


AFP/VNA/CVN

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