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L'Autorité bancaire européenne (ABE), qui a défini la trame des tests, et la BCE qui les a opérés, publieront vendredi en fin d'après-midi 30 juillet les résultats de la cinquième édition de ces tests destinés à jauger la solidité du secteur financier.
L'exercice a été décalé d'un an en raison de la pandémie de COVID-19 qui a éclaté l'année dernière.
Le gendarme des grandes banques de la zone euro juge que ces dernières sont "robustes" et qu'elles "ont généralement bien réussi le test" les soumettant notamment à un scénario macroéconomique de crise d'une ampleur sans précédent, indique Luis De Guindos, vice-président de la BCE, dans une interview au quotidien allemand Handelsblatt.
"Le scénario défavorable est encore plus difficile cette fois qu'il ne l'était lors du dernier test organisé en 2018 et, en plus de cela, les banques viennent de traverser la difficile année 2020", souligne M. De Guindos.
Entre deux scénarios testés, celui le plus critique, appliqué à chaque pays concerné, voyait le PIB réel en zone euro chuter de 3,6% d'ici à 2023, le taux de chômage augmenter de 4,7 points de pourcentage, les prix dans l'immobilier s'effondrer de 16,1% dans le résidentiel et de 31,2% dans le commercial, enfin le cours des Bourses plonger de 50% dans les économies avancées et de 65% dans les pays émergents la première année.
Lors de cette campagne, l'ABE s'est focalisée sur 50 grosses banques dans l'UE, dont 38 appartenant à la zone euro, ce qui couvre environ 70% des actifs bancaires en Europe.
La BCE a ajouté dans son panel 51 autres établissements et les résultats des tests lui serviront pour calibrer les besoins en capital et en liquidités des banques sous sa surveillance.
Si les résultats des tests sont bons dans l'ensemble, "il faut bien entendu garder un oeil particulièrement attentif sur les banques dont les résultats sont nettement inférieurs à la moyenne", prévient le banquier central espagnol.
Et d'ajouter que "la plus grande menace" pour les banques, à savoir une augmentation des faillites et des défauts de paiement, "ne s'est pas matérialisée jusqu'à présent malgré les craintes que nous avions au début de la pandémie".
AFP/VNA/CVN