Les artisans se préparent pour la Fête de la mi-automne

L'atmosphère animée se fait ressentir partout dans le village d'artisanat de Ông Hao (commune de Liêu Xá) de la province de Hung Yên (Nord) alors que les habitants préparent des jouets traditionnels à l’approche de la Fête de la mi-automne.

>>À la recherche des jouets perdus

>>Des lanternes qui font tourner les têtes des Saïgonnais

>>Les artisans à l’honneur au Musée d’ethnographie du Vietnam

Le village produit des jouets faits main destinés à être vendus dans tout le Nord du pays.

Masques, tambours, têtes de lion et autres jouets traditionnels fabriqués à partir de matériaux naturels comme le bambou, le carton ou le papier sont produits chaque année à Ông Hao pour être vendus à Hanoï et dans d'autres localités du Nord.

La famille de Vu Huy Dông est parmi celles dont le métier de fabrication de ces jouets traditionnels est transmis depuis des générations. L'artisan cumule près de 40 années d’expérience dans la confection de masques en carton. ''Un mois avant l’arrivée de la pleine lune du 8e mois lunaire, les commerçants venus de tous les coins du Nord du pays affluent dans notre village pour se fournir en marchandises. Le nombre de produits commandés augmentant d'année en année, les artisans sont donc généralement très occupés'', informe-t-il.

À l'heure actuelle, un masque ou une tête de lion en papier coûte environ 30.000 dôngs. Pour les tambours laqués, le prix varie en fonction des tailles, petites ou grandes, entre 15.000 et 200.000 dôngs l’unité.

La confection d’un tambour laqué semble simple en apparence mais nécessite plusieurs étapes délicates.

Près de la maison de M. Dông, la famille de Vu Thi Thoan est l'un des cinq ménages vivant de la fabrication artisanale de jouets. Avec 20 employés, elle produit de 50.000 à 60.000 jouets par an.

''Une fête de la lune sans le son des tambours ni tête de lion, ce n'est pas une vraie fête de la mi-automne ! Nous restons fidèles à cet artisanat ancestral et le considérons comme un atout inestimable hérité de nos pères. Je ne le laisserai en aucun cas disparaître'', partage-t-elle.

Un savoir-faire exigeant

Les artisans taillent chaque trait du masque en papier lorsqu’ils façonnent méticuleusement la tête du lion et exécutent avec soin chaque étape du processus. Un travail minutieux pour une œuvre complexe.

Une fois que les matériaux nécessaires sont prêts, les villageois de Ông Hao découpent de petits morceaux de papier, les collent habilement, couche après couche, sur le moule en ciment.

L’étape de la coloration est la plus importante, déterminant ''l'âme'' de l’objet insufflée par l’artiste qui lui donne son propre style.

Les masques en papier sont colorés minutieusement.

Les villageois de Ông Hao font souvent sécher leurs produits au soleil. Chaque cour ou chaque petite allée devient alors le théâtre d’un spectacle vif et coloré.

Les gens ont la nostalgie de l'enfance par l'image des mères et des sœurs marchant lentement vers la grande route, leur vélo chargé de dizaines de têtes de lions rouges, vertes et jaunes vives qui seront vendues dans les marchés du coin et à Hanoï.

Les masques épousent de multiples formes et représentent les nombreux personnages des légendes et du folklore vietnamien… Par exemple, le Génie du sol est symbole de plénitude, de prospérité, de bonnes fortune et récolte.

Ainsi, comme d'autres produits culturels folkloriques, les masques en papier reflètent clairement les souhaits du peuple vietnamien pour une vie bien remplie.

Texte et photos : Diêu Thúy - Pham Kiên/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top