>>Francophonie universitaire : tous réunis en Thaïlande !
Photo de famille des participants à la 12e CONFRASIE, le 4 avril à Bangkok. |
Pour la première fois, la Thaïlande a été choisie pour accueillir le plus grand forum régional sur l’enseignement supérieur et la recherche : la 12e CONFRASIE. L’événement a réuni une centaine de représentants d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche du Cambodge, de République de Corée, de Chine, des Fidji, du Laos, de Mongolie, de Nouvelle-Calédonie, de Thaïlande, et du Vietnam.
Dans son discours d’ouverture, Arthit Ourairat, président de l’Université Rangsit, a souhaité la bienvenue aux délégués en Thaïlande dans le cadre de leur participation à la 12e CONFRASIE. «Même si nous ne sommes pas un pays francophone, notre établissement en tant qu’université thaïlandaise considère que la langue française a une place importante dans la vie des Thaïlandais et dans les temps actuels», a affirmé Arthit Ourairat. Et d’ajouter que cette année, l’Université Rangsit a le plaisir d’accueillir des recteurs, des invités d’honneur pour cet événement en Asie-Pacifique. «Ce grand rassemblement des recteurs et des représentants des établissements en Asie-Pacifique favorise des liens solides et la coopération entre les membres. Ce phénomène mobilisera la dynamique de la Francophonie dans notre pays», a-t-il ajouté.
Nguyên Ngoc Diên, président de la CONFRASIE, a rappelé la place de la CONFRASIE dans le milieu universitaire régional. Il s’agit d’un lieu d’échanges et de concertation entre responsables d’établissements de plusieurs pays de la région. «La CONFRASIE joue un rôle majeur dans l’identification des potentialités d’expertise au sein de ses membres ainsi que dans la définition des orientations en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Elle accompagne les innovations dans le domaine de la gouvernance universitaire de ses institutions membres à travers son offre d’expertise», a affirmé M. Ngoc Diên, toujours à la séance d’ouverture.
Sophie Goedefroit, directrice de l’AUF en Asie-Pacifique, a dressé quant à elle le bilan de l’AUF - Asie-Pacifique depuis la 11e CONFRASIE (23 avril 2015 à Hanoï).
Pour elle, cette 12e conférence n’a jamais rassemblé autant de participants et autant de pays. «Nous atteignons un taux record de 86% de participation, un taux qui correspond à celui des réponses aux grandes enquêtes lancées par le bureau de la CONFRASIE», a-t-elle affirmé.
Un environnement en perpétuelle mutation
La dynamique universitaire au sein de la région Asie-Pacifique s’inscrit plus que jamais dans un environnement en évolution, qu’il soit académique, technologique, culturel, social, juridique ou économique, et qu’il soit local, national ou régional.
Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’AUF, prend la parole à la cérémonie d’ouverture de la 12e CONFRASIE, le 4 avril à Bangkok. |
Quel que soit leur environnement ou leur niveau de développement, les établissements membres de la CONFRASIE sont conscients de la nécessité d’inscrire ces évolutions dans la définition de leurs propres plans stratégiques de développement. Ils assument ainsi leur responsabilité sociale en tant qu’opérateurs stratégiques du développement, non seulement pour accompagner ces changements, mais aussi pour les initier.
Conscientes de leur rôle d’opérateur stratégique du développement, les universités sont obligées de repenser continuellement leurs missions académiques. Il s’agit surtout pour elles de démontrer un fort potentiel de créativité et d’innovation afin d’être moteur dans la proposition de solutions face aux défis actuels des sociétés de la région, à travers les priorités de leurs offres de formations professionnalisantes et la pertinence des résultats de leurs travaux de recherche.
Face à ces défis, les établissements doivent œuvrer ensemble pour trouver des réponses communes dans une logique de solidarité active. Il s’agit de solutions innovantes nées dans le cadre de coopérations multilatérales concrètes, en tenant compte des différents contextes et associant de nombreux acteurs universitaires, politiques et socio-économiques se reconnaissant dans cette stratégie.
L’enseignement supérieur et la recherche pour le monde de demain
L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est l’une des plus grandes associations d’universités au monde. Elle rassemble des institutions d’enseignement supérieur et de recherche des cinq continents utilisant le français comme langue d’enseignement et de recherche. Elle est aussi opérateur pour l’enseignement supérieur et la recherche de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage.
Sophie Goedefroit, directrice de l’AUF en Asie-Pacifique, pendant la cérémonie d’ouverture. |
Sa direction régionale en Asie-Pacifique est établie à Hanoï depuis 1993. Elle anime un réseau de 70 établissements membres répartis dans 11 États de la région (Cambodge, Chine, République de Corée, Fidji, Indonésie, Japon, Laos, Mongolie, Thaïlande, Vanuatu et Vietnam) ainsi que deux collectivités d’outre-mer de la République française : la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.
Depuis 24 ans, en s’appuyant sur la solidarité de ce réseau de membres et sur son expertise régionale, l’AUF construit et renforce un espace universitaire francophone dynamique dans cette région. Avec pour devise «Construire ensemble un nouvel espace universitaire francophone», la nouvelle stratégie 2017-2021 de l’AUF vise à mettre en synergie des ressources et des savoirs en provenance des membres du réseau afin de trouver des réponses aux grands défis des sociétés.
Cette stratégie peut se penser comme une réponse à plusieurs défis : qualité de la formation et de la recherche, employabilité et insertion professionnelle des diplômés et responsabilité sociale des universités. «Il faut d’abord avoir conscience des défis, savoir les analyser dans chaque pays parce que chacun d'entre eux a des caractéristiques différentes, puis trouver des actions pertinentes. Il faut privilégier la solidarité entre les universités, faire en sorte d’échanger des expertises, des expériences innovantes et de s’appuyer sur des partenariats», a souligné Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l'AUF, à la 12e CONFRASIE.
Dans le cadre de la 12e CONFRASIE, six tables rondes ont été organisées afin de débattre des thématiques prioritaires actuelles de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la région. |
Cette nouvelle stratégie a été au cœur des échanges et d’une concertation entre responsables d’établissements de plusieurs pays de la région présents lors de la 12e CONFRASIE. Selon les prévisions, elle sera soumise à l’Assemblée générale de l’AUF qui se tiendra à Marrakech (Maroc) en mai prochain.
Dans le cadre de la 12e CONFRASIE, six tables rondes ont organisées afin de débattre des thématiques prioritaires actuelles de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la région, à savoir : la formation, la recherche et les défis d’un pilotage centré sur la qualité ; l’innovation et l’entrepreneuriat entre culture, pratique et valorisation ; l’université comme opérateur du développement local et global et les stratégies partenariales ; la gouvernance universitaire et le plan stratégique de développement dans des environnements en mutation ; l’employabilité et l’insertion professionnelle des diplômés comme réponses aux défis socio-économiques et la conférence des recteurs au service d'un dialogue entre acteurs universitaires et politiques
À cette occasion, deux nouveaux membres de la CONFRASIE ont été intronisés, à savoir l’Université d’Ajou de la République de Corée et l’Institut de la diplomatie de Chine.
Source : CVN |