En coopérant avec Franco Pacific, la société Valorem souhaite se positionner sur le marché de l’éolien vietnamien. |
Spécialisée dans les énergies renouvelables et puis particulièrement dans l’éolien et le photovoltaïque, la société Valorem - qui aura 20 ans l’année prochaine - exprime sa volonté de soutenir le Vietnam pour un développement durable. «En France, nous avons développé et construit 1.200 MW de projets, dont 600 sont aujourd’hui en exploitation. Et sur ces 600 MW, 100 MW nous appartiennent», informe Pierre Gérard, directeur général de Valorem.
Depuis 2007, cette société a décidé de mener des activités en dehors de l’Hexagone avec des projets déployés en Roumanie, en Ukraine, en Afrique du Nord et dans les Caraïbes… Forte de ces expériences, Valorem a décidé d’investir au Vietnam en coopérant avec une entreprise déjà implantée dans ce pays, Franco Pacific. Selon Pierre Gérard, le Vietnam est un marché à fort potentiel en raison des vents et de la superficie disponible pour installer le nombre de parcs éoliens nécessaire à une alternative crédible. «Nous souhaitons nous positionner sur le marché de la construction et de l’exploitation de fermes éoliennes, puisque le gouvernement vietnamien a décidé de lancer un vaste plan d’équipement en éolien dans tout le pays», souligne-t-il. Il exprime également sa conviction sur les perspectives de la coopération entre Valorem et Franco Pacific. «Nous avons la connaissance de la construction d’un parc éolien, et Franco Pacific a la connaissance du raccordement d’un tel parc au réseau vietnamien», explique-t-il. De l’union de ces deux compétences va sortir «la possibilité de répondre aux appels d’offre que lanceront les différents promoteurs de l’éolien vietnamien».
Un réel potentiel si...
Si Pierre Gérard souligne un fort potentiel pour le développement de l’éolien au Vietnam, il exprime ses regrets sur le niveau du tarif auquel est rachetée l’électricité produite par les fermes éoliennes. Selon lui, le tarif mis en place par le gouvernement n’est pas suffisamment élevé pour permettre une rentabilité économique et financière aux projets qui vont être construits. Il est donc important qu’il en prenne conscience et qu’il relève un peu le tarif de rachat du KWh pour que les projets puissent être financés par les banques. «S’il n’y a pas de rentabilité économique sur un projet, aucune banque ne prêtera l’argent et rien ne pourra se construire», alerte-t-il.
Vân Anh/CVN