>>Syrie: l'émissaire de l'ONU va à Damas la semaine prochaine
>>Mission de l'ONU pour la Syrie: Staffan de Mistura quitterait son poste fin novembre
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, le 14 décembre 2017, à Genève. |
Staffan de Mistura, qui a annoncé la semaine dernière qu'il quittera ses fonctions à la fin novembre, devrait rester "quelques jours" dans la capitale syrienne, a précisé le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Aziz Haq, lors du point-presse quotidien des Nations unies.
Il n'a pas indiqué qui rencontrerait l'émissaire de l'ONU et si le président syrien Bachar al-Assad figurerait parmi ses interlocuteurs. Ce déplacement à Damas s'effectue à l'invitation des autorités syriennes.
Sous forte pression des Occidentaux, qui accusent Damas de blocage, le responsable de l'ONU doit lever les interrogations du gouvernement syrien sur la composition du Comité constitutionnel en gestation depuis des mois. Les Occidentaux réclament à Staffan de Mistura de réunir au plus vite ce Comité pour revigorer un processus politique en souffrance face aux démarches diplomatiques parallèles de la Russie, la Turquie et l'Iran, et la reprise progressive du contrôle militaire du pays par le gouvernement syrien.
Composition de la liste onusienne
Le Comité constitutionnel doit comprendre 150 membres: 50 choisis par le pouvoir, 50 par l'opposition et 50 par l'émissaire de l'ONU afin d'insérer dans la réflexion des experts et des représentants de la société civile. Quinze membres issus de ces trois listes (5 par liste) seraient chargés de la rédaction de la nouvelle Constitution, selon le plan de l'ONU.
Mais Damas n'est pas d'accord avec la composition de la liste onusienne, avait expliqué la semaine dernière au Conseil de sécurité Staffan de Mistura, en insistant sur la nécessité que le Comité ne soit pas dominé par une partie ou une autre.
À 71 ans, l'émissaire de l'ONU a choisi d'abandonner ses fonctions fin novembre après plus de quatre ans de médiation infructueuse dans un conflit devenu international avec de multiples intérêts divergents des grandes puissances. Il a expliqué son départ par le souci d'être plus présent auprès de sa famille. Son successeur n'est pas encore nommé.
Depuis le début de la guerre en 2011, le diplomate italo-suédois est le troisième émissaire à jeter l'éponge. Avant lui, l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères Lakhdar Brahimi avaient aussi échoué à mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 360.000 morts et provoqué le déplacement ou le départ du pays de plus de la moitié de sa population.
AFP/VNA/CVN