Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé en grande pompe mardi 5 août le creusement d'un "nouveau canal de Suez" qui servira à fluidifier le trafic du canal existant, exigeant que ce projet de près de trois milliards d'euros voie le jour dans un an. Les autorités égyptiennes restent cependant évasives sur les moyens de financer ce projet censé fournir "plus d'un million d'emplois" dans une économie sinistrée. Ce projet parallèle au canal de Suez - long de 193 km et achevé de construire en 1869 - doublera la voie d'eau existante sur 37 km et l'élargira et l'approfondira pour les 35 km. Le but est d'augmenter la capacité du trafic sur cette artère fondamentale reliant la mer Rouge et la mer Méditerranée. Plusieurs ports seront également construits le long du canal historique. Ce "nouveau canal", qui coûtera "4 milliards de dollars" (plus de 2,9 milliards d'euros), appartiendra "aux seuls Égyptiens" selon M. Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a destitué il y a un an le président islamiste Mohamed Morsi. Ce dernier avait lancé l'idée du projet mais voulait confier son financement au Qatar.
AFP/VNA/CVN