Le nouveau Parlement libyen issu des élections du 25 juin s'est installé lundi 4 août et a élu son président, à Tobrouk, loin de la capitale en proie aux violences, dans un climat de profondes divergences politiques entre courants islamiste et nationaliste. Preuve de ces divisions, les élus islamistes et leurs alliés de la ville de Misrata ont boycotté la cérémonie de Tobrouk, à 1.500 km à l'Est de Tripoli, la qualifiant d'anti-constitutionnelle. Ils estiment que c'était au président du Congrès général national (le Parlement sortant, dominé par les islamistes), Nouri Abou Sahmein, de convoquer cette réunion. M. Abou Sahmein avait d'ailleurs invité les députés lundi 4 août à Tripoli pour une "passation de pouvoir", mais cette cérémonie a été annulée, et le président du CGN s'est contenté de lire un communiqué en début de soirée pour dénoncer la réunion de Tobrouk, "contraire à la Constitution".
AFP/VNA/CVN