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La Première ministre finlandaise sortante Sanna Marin s'adresse à des partisans durant un meeting électoral, le 1er avril à Helsinki. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sanna Marin, la jeunesse au pouvoir
Avant son arrivée au pouvoir fin 2019, peu de gens à l'étranger étaient capables de citer la Première ministre finlandaise. Même dans son pays, cette ministre des Transports devenue à 34 ans la plus jeune cheffe de gouvernement au monde.
Sanna Marin reste une des figures de proue de la jeune garde européenne, au point que son nom circule pour des postes à Bruxelles en cas de défaite dimanche. En Finlande, elle clive.
Certains apprécient la dirigeante déterminée qui a piloté son pays avec succès à travers la pandémie de COVID-19 et l'adhésion à l'OTAN, et qui ne veut pas être réduite au statut de jeune femme.
Selon les sondages, elle est la Première ministre la plus populaire du XXIe siècle.
Orpo, conservateur policé
À 53 ans, Petteri Orpo, chef de la Coalition nationale (centre droit), est celui des trois principaux Premiers ministrables qui a la plus longue carrière politique.
Député depuis 2007, il a été trois fois ministre et menait déjà son camp aux dernières élections.
Suivant les traces de son père au sein de la droite finlandaise, Petteri Orpo est diplômé de sciences politiques et d'économie, sa priorité de campagne. "Nous voulons arrêter d'augmenter la dette", assure ce natif du sud-ouest du pays.
Face à un adversaire plus flamboyant, l'ex-Premier ministre Alex Stubb, il conquiert la tête du parti en 2016 mais ne parvient à le hisser qu'à la troisième place au scrutin suivant.
S'il refuse en 2017 de continuer à gouverner avec le Parti des Finlandais, il garde cette fois-ci ouverte l'option d'une alliance avec la formation nationaliste anti-immigration.
Malgré leurs nettes différences sur l'immigration, l'UE et le climat, les deux partis "ont beaucoup de choses en commun", a-t-il argué.
Purra, nationaliste option végétarienne
La cheffe de l'extrême-droite finlandaise, Riikka Purra, s'adresse à ses partisans lors d'un meeting de campagne pour les législatives à Vantaa (Finlande), le 1er avril . |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec son passé d'électrice écologiste, Riikka Purra, 45 ans, est une dirigeante plus présentable que son prédécesseur à la tête du Parti des Finlandais, nationaliste et anti-immigration, qui siège avec l'extrême droite au Parlement européen.
Après le score décevant du parti aux municipales de 2021, elle succède à Jussi Halla-aho.
Mère de deux enfants, cheveux blonds et look BCBG, elle tient un compte Instagram sans référence politique, consacré à son alimentation végétarienne.
Orpheline de mère à 12 ans, elle se tourne vers la cause environnementale à l'adolescence. Mais elle est ensuite séduite par les écrits de Jussi Halla-aho.
Eurosceptique, son parti a axé sa campagne contre l'immigration, pointant le contre-exemple de la Suède voisine, débordée par une guerre de gangs issus de l'immigration.
"Nous ne voulons pas suivre la voie de la Suède. Nous soulignons les effets d'une politique dangereuse d'immigration", a-t-elle déclaré.
Lors d'une interview à la télévision nationale Yle, elle avait confié que ses opinions anti-immigration étaient liées à un harcèlement subi dans sa jeunesse.
AFP/VNA/CVN