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La consommation des ménages a été à la peine au premier trimestre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le recul de la consommation des ménages est notamment encore plus marqué que ce qu'avait estimé précédemment l'Institut national de la statistique, le pouvoir d'achat des ménages ayant chuté "nettement" de 1,9% au premier trimestre, grevé par l'inflation. Après son rebond de 2021, avec une croissance de 6,8% (révisée également à la baisse mardi par l'Insee), l'économie française a donc rechuté début 2022, pénalisée à la fois par le variant Omicron et par les répercussions de la tension en Ukraine, dont la principale est la flambée des prix.
L'inflation a encore accéléré en mai à 5,2%, après avoir atteint 4,8% en avril, dépassant la barre des 5% pour la première fois depuis septembre 1985. Désormais, l'acquis de croissance en fin de premier trimestre (c'est-à-dire la croissance que l'on obtiendrait en 2022 si l'économie stagnait pendant le reste de l'année) s'établit seulement à 1,9%, contre 2,4% estimé jusqu'ici par l'Insee.
À ce stade, l'Insee table sur une croissance de 0,25% au deuxième trimestre, et la Banque de France de 0,2%. Alors que la consommation des ménages est traditionnellement le moteur de la croissance française, elle a clairement été à la peine au premier trimestre (-1,5%, contre -1,3% estimé précédemment) les ménages affichant leur inquiétude face à l'inflation.
Au premier trimestre, leur pouvoir d'achat s'est ainsi contracté de 1,9%, soit davantage que les -1,5% prévus par l'Insee, même si cette baisse traduit en partie l'effet de comparaison du versement de l"'indemnité inflation" comptabilisée au quatrième trimestre 2021.
Le nouveau gouvernement a mis le sujet en haut de la pile de ses priorités, mais les mesures promises (chèque alimentaire, réindexation des retraites et des minimas sociaux, etc.) devront attendre le résultat des élections législatives de juin et la constitution d'une nouvelle Assemblée nationale pour les entériner.
Si l'emploi et les salaires ont continué de progresser au premier trimestre, le rythme s'est ralenti par rapport dernier trimestre de l'an dernier, note aussi l'Insee, qui souligne que le nombre d'heures travaillées a reculé de 0,3%, conséquence des arrêts maladie liés à l'épidémie de COVID-19.