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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 reculait de 46,67 points à 6.515,72 points vers 09h35. La veille, il avait réussi une quatrième séance de hausse à la suite, montant de 0,72% pour finir à son plus haut niveau en clôture depuis mi-avril. Les nuages qui ont perturbé les indicateurs économiques et les investisseurs depuis le début de l'année sont revenus mardi 31 mai, avec en premier lieu l'inflation.
Les prix ont augmenté de 5,2% sur un an en mai en France selon une première estimation dévoilée mardi 31 mai par l'Insee, un cap qui n'avait pas été franchi depuis septembre 1985. Les autres publications de l'institut ont aussi dressé un terne tableau de l'économie française : le produit intérieur brut a été révisé en baisse au premier trimestre, avec une contraction de 0,2% contre une stagnation annoncée lors de la première estimation.
Cette révision s'explique notamment par un recul encore plus marqué de la consommation des ménages, à cause d'un pouvoir d'achat grevé par l'inflation. Et les chiffres pour avril, dévoilés également mardi 31 mai, ne sont pas meilleurs avec une nouvelle baisse de 0,4% de la consommation des ménages.
"Il y a encore beaucoup trop de facteurs de risque (...) pour pouvoir espérer une reprise durable des indices boursiers", selon les analystes de Saxo Banque. Les chiffres de l'inflation en zone euro seront publiés en milieu de matinée. Ils sont aussi attendus en hausse sur un an en mai par rapport à avril.
Avec cette tendance, "les banques centrales devraient augmenter les taux dès maintenant" mais "l'un des défis à relever est toutefois de parvenir à ralentir l'inflation sans plonger l'économie dans la récession et recréer trop de chômage", résume Vincent Manuel, gérant d'Indosuez.
Les perturbations de la tension en Ukraine continuaient aussi à peser. Les prix du pétrole atteignaient un plus haut depuis deux mois, après l'annonce d'un accord trouvé par les dirigeants des 27 pays de l'UE qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année.
Le groupe Pierre et Vacances, numéro un européen des résidences de loisirs qui vient de conclure un accord avec de nouveaux investisseurs, a revu à la hausse mardi ses perspectives pour l'exercice en cours, après avoir réduit ses pertes au premier semestre à 114,9 millions d'euros. Le titre prenait 6,61% à 7,10 euros.