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Dans un grand magasin d'électroménager à Tokyo, le 22 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les économistes du consensus Bloomberg s'attendaient à un repli plus modeste (-0,2%), après un rebond de 0,4% du PIB nippon au deuxième trimestre selon un chiffre légèrement révisé lundi (contre +0,5% précédemment).
La contraction sur la période juillet-septembre s'explique principalement par la faiblesse de la consommation des ménages (-1,2%) alors que le Japon a subi cet été sa pire vague de COVID-19, et par une chute des investissements non résidentiels des entreprises privées (-3,8%). L'industrie japonaise a souffert sur la période des pénuries mondiales de semi-conducteurs et d'autres composants : les exportations nippones ont reculé de 2,1%, une première depuis plus d'un an.
Ce repli des exportations a cependant été plus que compensé par un recul encore plus important des importations (-2,7%). Le nouveau Premier ministre japonais Fumio Kishida a fait de la reprise économique l'une de ses grandes priorités.
Il compte faire adopter au Parlement un budget additionnel d'ici la fin de cette année pour financer un nouveau plan de relance qui selon le quotidien économique Nikkei devrait désormais dépasser 40.000 milliards de yens (plus de 300 milliards d'euros). L'une des mesures-phare de ce nouveau plan consiste en une allocation forfaitaire individuelle de 100.000 yens (765 euros) à tous les jeunes du pays âgés de 18 ans et moins, à l'exception de ceux issus de familles à hauts revenus.
L'efficacité de cette distribution d'argent pour doper la consommation des ménages est toutefois incertaine. En 2020, une mesure similaire n'avait pas empêché la consommation de plonger, les Japonais ayant préféré épargner à la place. Le gouvernement prévoit aussi d'augmenter les salaires dans certains secteurs (auxiliaires de crèche, personnel soignant), et veut ressusciter un programme subventionnant le tourisme intérieur au Japon, suspendu depuis fin 2020 à cause de la recrudescence de la pandémie à l'époque.
AFP/VNA/CVN