>>Légère hausse de l'euro face au dollar américain
>>La Bourse de Tokyo hésitante en matinée
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| Billets de 10.000 yens japonais. |
Vers 09h05 GMT (11h05 à Paris), le yen prenait 0,05% à 123,80 yens pour un USD (+0,12% à 135,89 yens pour un euro), après avoir atteint la veille 125,09 yens pour un USD, un niveau plus vu depuis août 2015.
Malgré cette légère remontée, "le monde des devises reste focalisé sur le yen qui est sous pression récemment", souligne Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Contrairement à la Réserve fédérale américaine (Fed) ou aux autres grandes banques centrales, qui diminuent leurs programmes de rachats d'actifs ou remontent leurs taux pour lutter contre l'inflation, la Banque du Japon (BoJ) maintient une politique monétaire très souple, ce qui pèse sur sa monnaie.
"Contrairement à ses pairs, la BoJ semble clairement avoir adopté l'idée que l'inflation est due à des facteurs transitoires avec un choc de l'offre", ce qui signifie qu'une réponse monétaire n'est pas forcément adaptée, commente Geoffrey Yu, analyste chez iFlow.
"Et de toute façon, avec une inflation CPI (indice des prix à la consommation) toujours en deçà de 1% (et qui n'a pas franchi ce seuil depuis le début de la pandémie), le Japon n'a pas vraiment de raison d'agir pour éviter que la hausse des prix s'emballe", ajoute-t-il.
Lundi 28 mars, la BoJ a annoncé qu'elle procéderait une nouvelle fois cette semaine à des rachats d'obligations d'État dans des quantités illimitées, en fonction de l'offre.
Les pertes du yen commencent cependant à inquiéter au Japon : "Nous devons surveiller attentivement l'impact du yen sur l'économie", a affirmé le ministre des Finances, Shunichi Suzuki, devant le Parlement, rapporte la presse financière.
Par ailleurs, l'euro restait stable face au USD (-0,08% à 1,0977 USD), les cambistes se focalisant sur la reprise des pourparlers russo-ukrainiens en Turquie.
"La zone euro est particulièrement vulnérable au conflit qui se déroule à sa frontière orientale, en raison du risque géopolitique qu'il représente et de la dépendance du continent au gaz et au pétrole russes", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.