Le Vovinam, un pont d'amitié Vietnam - Inde

Le Vietnam et l'Inde entretiennent des relations étroites depuis des années dans tous les domaines. En particulier, dans le Vovinam, un art martial vietnamien qui s'est fortement développé au "pays de Gandhi" avec l’ouverture de nombreux clubs.

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Championnat national de Vovinam en Inde en 2020.
Photo : ND/CVN

Fondée en 1938 au Vietnam par le Maître Nguyên Lôc, le Vovinam est considéré comme une méthode d'autodéfense efficace. En théorie, il s'agit d'un art martial basé sur l’harmonie entre la force et la souplesse, sachant que ces deux techniques devront s’utiliser en même temps, répondant ainsi aux différentes situations.

En général, le Vovinam vise à favoriser le développement physique et spirituel, en mettant l’accent sur la tolérance et la générosité, comme l’indique son salut "main d’acier sur le cœur de bonté". Parmi les arts martiaux du Vietnam, le Vovinam est le plus pratiqué dans le monde avec un grand nombre d’adeptes dans une soixantaine de pays, dont l’Inde.

Le succès d’un sport vietnamien

Le Vovinam, art martial du Vietnam, est prêt à conquérir la globe.
Photo : Công Tuong/VNA/CVN

Créée en 2009, l’Association de Vovinam en Inde est basée à Lucknow, État de l’Uttar Pradesh.

Selon son secrétaire général Praveen Garg, le Vovinam est actuellement présent dans 25 des 28 États indiens. Cet art martial est également introduit dans le système d’éducation comme matière. On y compte aussi dix championnats nationaux de Vovinam partout dans le pays.

Pourtant, selon M. Garg, la reconnaissance du Vovinam en tant que sport national officiel reste encore en attente d'examen par le ministère indien des Sports.

Bien qu’il n’existe en Inde que depuis une décennie, le Vovinam a connu un rapide développement par rapport aux autres arts martiaux. De plus, ce sport est adapté aux femmes indiennes souhaitant maîtriser des techniques de self-défense efficaces.

Lors de la 5e édition des Jeux asiatiques de plage tenue en 2016 à Dà Nang, l’Inde a remporté une médaille d’argent en Long Hô quyên (quyên du Tigre et du Dragon) grâce à une femme, Deepa Gawale. Cette dernière a perdu contre l’Indonésienne Manik Trisna, tandis que des Vietnamiennes et Japonaises se sont partagé la troisième place.

Selon le président de l'Association indienne de Vovinam, Vishnu Sahai, ce succès aux Jeux asiatiques de plage 2016 a encouragé les Indiens dans leur pratique du Vovinam à haut niveau.

En 2018, cette association a eu l'occasion d'échanger avec l'Institut de recherche du Vovinam et de développement du sport (IVS) du Vietnam, fondé en 2009 par le Maître Pham Quang Long, afin d’appliquer ce modèle en Inde, qui met la priorité sur l'éducation collective et l’instruction morale des enfants.

Actuellement, le plus grand centre de Vovinam en Inde se situe dans l'État de Manipur, dans le nord-ouest. Lors du 10e Championnat national en 2020, la délégation de Manipur a remporté le titre de champion avec 38 médailles d'or et 8 d'argent.

Le Vovinam permet de diffuser l’image du Vietnam auprès des amis indiens. Cet art martial est même pratiqué dans de nombreuses écoles en Inde. L’occasion de rapprocher les jeunesses des deux pays.

Le sport original du pays en forme de lettre S conduira certainement à d’étroites relations à long terme entre les deux peuples, sur le plan sportif mais aussi socioculturel. En outre, cela ouvrira de nouvelles perspectives de coopération vietnamo-indienne dans le commerce et le tourisme. Le Vovinam, comme le yoga, deviendra donc un pont efficace reliant l’Inde et le Vietnam.


Quynh Anh/CVN

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