Le virus continue sa propagation mondiale, remontée des cas en Chine

Nouvelle augmentation du nombre de contaminations en Chine et premiers décès à déplorer aux États-Unis et en Australie : l'épidémie de coronavirus continue à se propager dans le monde.

>>Coronavirus : niveau de menace maximum pour l'OMS

>>COVID-19 : un cas recensé au Nigeria, le 1er en Afrique subsaharienne

Un passager dans la gare de Wenzhou, en Chine, le 28 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'épidémie s'approche des 3.000 morts pour plus de 86.000 cas dans une soixantaine de pays - dont près de 80.000 cas pour 2.870 décès en Chine, où l'activité est largement paralysée depuis fin janvier par les mesures anti-contagion.

En dehors du Hubei, à l'épicentre de l'épidémie, une certaine reprise est perpceptible dans le pays, notamment avec la réapparition de quelques embouteillages à Pékin aux heures de pointe.

Mais le pays n'en a pas fini avec la pneumonie virale apparue en décembre. La commission nationale (ministère) de la Santé a annoncé dimanche un bilan quotidien de 573 nouveaux cas de contamination, soit le total le plus lourd depuis une semaine.

On reste très loin des chiffres annoncés pendant la première quinzaine de février, lorsque le nombre de nouveaux cas dépassait chaque jour largement le millier.

Mais le nombre de nouvelles contaminations remonte pour la deuxième journée consécutive, après être tombé vendredi à 327, le chiffre le plus bas depuis plus d'un mois.

Le bilan des décès est en revanche reparti à la baisse, à 35 morts contre 47 annoncés samedi 29 février.

L'épidémie semble chaque jour davantage cantonée au Hubei : tous les décès annoncés dimanche sauf un y sont à déplorer, ainsi que tous les nouveaux cas de contamination sauf trois.

Si la contagion a globalement diminué grâce à des mesures de quarantaine visant plus de 50 millions de personnes, d'autres pays deviennent à leur tour des sources régionales de propagation du COVID-19, au premier rang desquels la République de Corée, l'Italie et l'Iran.

Trump contre la "panique"

Les États-Unis ont annoncé samedi 29 février un premier décès sur leur sol, de même que l'Australie dimanche, qui a fait état de la mort d'un ancien passager du Diamond Princess, le paquebot resté en quarantaine au Japon.

Le président américain Donald Trump a demandé aux médias de "ne pas encourager la panique". Il a annoncé qu'il recevrait lundi 2 mars des représentants des grands groupes pharmaceutiques pour évoquer la gestion de l'épidémie.

Outre ce premier décès, 21 cas ont été recensés aux États-Unis, auxquels s'ajoutent 47 malades rapatriés dans le pays. Plusieurs patients diagnostiqués ces derniers jours n'avaient aucun lien connu avec un foyer de l'épidémie, ce qui laisse penser que la maladie se propage sur le sol américain.

En Europe, la France, désormais deuxième foyer de l'épidémie sur le continent, a annulé tous les "rassemblements de plus de 5.000 personnes" en milieu fermé, comme la dernière journée du Salon de l'agriculture à Paris dimanche.

La décision s'applique aussi à certains événements en extérieur, comme le semi-marathon de Paris le même jour. Au total, cent personnes ont été atteintes par le nouveau coronavirus dans le pays, dont deux sont mortes.

Une station de tests au coronavirus pour automobilistes à Goyang, au nord de Séoul, le 29 février.

Sa voisine, l'Italie, qui a dépassé le millier de cas de contamination dont 29 morts, a également pris des mesures drastiques, comme la fermeture des écoles dans trois régions, l'annulation d'événements sportifs ou culturels, y compris le report ce week-end de cinq matches de championnat de football (Serie A), et la mise en quarantaine depuis une semaine de 11 communes du Nord, poumon économique du pays.

Bilan contesté en Iran

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a porté vendredi 28 février à "très élevé" le niveau de la menace et appelé tous les pays encore épargnés à se préparer à l'arrivée du COVID-19. Elle a averti que se croire à l'abri de la maladie serait une "erreur fatale".

La Corée du Sud, deuxième pays le plus touché après la Chine, a recensé dimanche 1er mars 376 cas supplémentaires, pour un total de 3.526 contaminations, dont 17 morts.

Le nombre de nouvelles contaminations est en nette baisse par rapport à samedi 29 février, lorsque le chiffre record de 813 cas avait été annoncé.

Mais, signe inquiétant : le pays a enregistré un premier cas de recontamination : une femme de 73 ans testée positive au virus après en avoir guéri. Le président Moon Jae-in a assuré de la mobilisation "totale" de son gouvernement contre l'épidémie.

L'Iran a pour sa part fait état samedi de neuf nouveaux décès, portant le bilan officiel à 43 morts, le plus lourd hors de Chine. Mais le service en farsi de la BBC, citant des sources hospitalières, a évoqué un bilan d'au moins 210 morts, très supérieur aux statistiques officielles.

Le ministère de la Santé s'est défendu, mettant en avant "la transparence exemplaire de l'Iran dans la publication d'informations sur le coronavirus". Donald Trump a offert l'aide des États-Unis à Téhéran pour combattre le virus, pour autant que le régime iranien le demande. À Tokyo, le marathon s'est couru avec seulement 200 personnes, alors que 38.000 coureurs s'étaient inscrits.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top