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Em chưa 18 (Je n'ai pas encore 18 ans), le premier film vietnamien dont le scénario serait vendu à la République de Corée pour refaire la version sud-coréenne. |
Photo : CTV/CVN |
Des producteurs, des dirigeants du Département cinématographique du Vietnam et le Conseil du film sud-coréen (KOFIC) se sont réunis le 14 juin à Hô Chi Minh-Ville pour le 2e forum «Réseau de connexion des industrielles cinématographiques Vietnam – République de Corée». Objectif : trouver des orientations de développement et parvenir à des accords dans le but de développer de manière durable le 7e art des deux pays.
Pour projeter les films vietnamiens à l'étranger
Au Vietnam, les films sud-coréens sont partout : sur les sites web vietnamiens, à la télévision, dans les cinémas... La réciproque n’est, hélas, pas vraie, preuve évidente que l’industrie cinématographique sud-coréenne a pris de nombreuses longueurs d’avance.
Le scénario des films sud-coréens est toujours mieux écrit. Et le budget consacré à la seule promotion d’un film est supérieur à celui pour la réalisation d’un long-métrage au Vietnam. Il faut dire aussi que la recette du box-office des films sud-coréens arrive au 7e rang mondial...
Aujourd’hui, les producteurs vietnamiens ont l’ambition de projeter leurs films au Pays du Matin calme. Pour parvenir à leurs fins, ils désirent obtenir le soutien du KOFIC. Interrogé sur la possible sortie de films vietnamiens en République de Corée, Lee Sang Seok, directeur de la Stratégie du KOFIC, fait savoir que les formalités pour la projection des films étrangers à son pays sont assez courtes et simples. Ce qui compte avant toute autre considération est l’intérêt de l’œuvre.
Tout d’abord, les producteurs vietnamiens doivent discuter avec leurs partenaires sud-coréens afin de savoir si leurs films peuvent intéresser le public de ce pays. «Si vous voulez qu’ils puissent sortir chez nous, vous devez attiser la curiosité des Sud-Coréens. Et pour cela, vous devez les présenter, par exemple, via la Journée des films vietnamiens à Seoul ou le Festival international du film de Busan...», précise Lee Sang Seok.
Un processus long et exigeant
Et quand bien même, «la diffusion des films vietnamiens en République de Corée prendra du temps, comme cela a été le cas pour les productions sud-coréennes au Vietnam. Il a d’abord fallu que ce pays introduise sa culture, sa mode, sa gastronomie. Et cela s’est fait par le biais de feuilletons, de jeux télévisés pour que les Vietnamiens comprennent, aiment et s’habituent peu à peu à cet espace culturel», a fait savoir le réalisateur Dinh Tuân Vu, président dudit forum.
En parallèle à la projection de films vietnamiens en Corée du Sud, les producteurs vietnamiens s’intéressent de près au transfert de techniques et de technologies dans la réalisation, la postproduction, etc.
Lors de ce forum de coopération, le KOFIC s’est aussi engagé à investir dans le cinéma national. Il va notamment ouvrir un bureau de représentation au Vietnam pour soutenir les projets de coopération entre les deux pays et ceux de production des films vietnamiens.
À noter enfin qu’actuellement, 3% du prix de chaque ticket de cinéma vendu en République de Corée est prélevé pour cotiser au Fonds du développement cinématographique du KOFIC.
Thanh Phuong – Thuc Anh/CVN