Après la création en 2003 de la zone économique ouverte de Chu Lai, dans la province de Quang Nam (Centre), deux autres sont apparues dans le delta du fleuve Rouge : Vân Dôn à Quang Ninh, et Dinh Vu-Cat Hai à Hai Phong. Dix autres a vu le jour dans la région littorale du Centre avec Nghi Son à Thanh Hoa, Dông-Nam Nghê An à Nghê An, Vung Ang à Hà Tinh, Hin La à Quang Binh, Chân Mây-Lang Cô à Thua Thiên-Huê, Chu Lai à Quang Nam, Dung Quât à Quang Ngai, Nhon Hôi à Binh Dinh, Nam Phu Yên à Phu Yên, et Vân Phong à Khanh Hoà. Sans oublier trois zones au Sud : Phu Quôc à Kiên Giang, Dinh An à Trà Vinh et Nam Can à Cà Mau.
Selon une résolution du gouvernement de 2008, une zone économique est un territoire possédant un environnement d'investissement favorable aux investisseurs, avec en son sein des zones spécifiques telles que zones hors-taxe, zones franches, zones industrielles, zones de loisir, zones touristiques, centres urbains et administratifs... Leur superficie est importante par conséquent avec, en moyenne, près de 33.350 ha. Les plus grandes sont Vân Phong de 150.000 ha, Phu Quôc de 56.100 ha et Vân Dôn de 55.133 ha.
Leur fondation est revenue ni plus ni moins qu'à créer un moteur du développement socioéconomique et, plus particulièrement, du tissu industriel. La zone économique ouverte de Chu Lai qui est l'une des premières zones à être apparues a notablement développé l'économie locale dont l'industrie dans toute la région du Centre et du Tây Nguyên. Sa contribution au budget provincial en 2010 s'est élevée à 2.500 milliards de dôngs. Ce chiffre devrait atteindre 3.500 milliards de dôngs cette année et 4.000 milliards en 2015.
De même, la contribution de la zone économique de Dung Quât dans la province de Quang Ngai (Centre) a été de 14.000 milliards de dôngs l'an dernier, soit 28 fois de plus qu'en 2005, et devrait être de 20.000 milliards cette année. Depuis sa création, Dung Quât a particulièrement contribué au développement socioéconomique local en permettant une croissance moyenne de 18,53% lors de ces cinq dernières années, une augmentation de la production industrielle de 53,6%, portant de 30% à 58,3% la contribution à l'économie locale du secteur de l'industrie.
Des défis à relever
De nombreuses zones économiques ont attiré de grands projets industriels d'envergure comme Dung Quât, Vung Ang, Nghi Son ou de Vân Phong... Toutefois, leur création d'un point de vue global, à l'échelle nationale, témoigne d'une carence en matière de planification, d'où il résulte pour certaines un sous-développement de leur réseau d'infrastructures, entraînant un moindre attrait d'investisseurs. De même, si leur superficie est en moyenne dix fois supérieure à celle des zones industrielles, leur contribution au budget d'État demeure inférieure. Ces dernières années, le chiffre d'affaires annuel des zones économiques a été d'entre six et huit milliards de dollars, dont 500 à 600 millions versés au budget de l'État, et encore cette contribution a pour origine essentielle la raffinerie Dung Quât de la zone du même nom.
Il faut souligner cependant les contraintes de financement qu'elles rencontrent puisque, compte tenu de leur superficie élevée, l'investissement dans leurs infrastructures en est d'autant plus conséquent et, en général, il est assumé par l'État. Selon les statistiques, jusqu'à fin 2010, environ 170.000 milliards de dôngs ont été investis mais ce montant est très modique au regard de la superficie totale des 15 ZEL en activité et de trois autres en chantier (730.553 ha), sachant qu'un hectare demande un investissement d'un million de dollars... Rien que Dung Quât doit recevoir d'ici 2016 un total de 11.230 milliards de dôngs pour ses infrastructures.
Selon les experts en économie, les ZEL ont donné du prestige à l'environnement d'investissement du Vietnam et plus fortement suscité les entreprises domestiques comme étrangères. L'idée que chacune d'elle se spécialise dans un secteur particulier a été avancée mais, en réalité, les ZEL visent la polyvalence avec une préférence marquée et commune pour l'industrie lourde, le transport maritime, le commerce et le tourisme, entraînant de fait moins d'investisseurs.
Cette situation mitigée souligne désormais la nécessité de ne plus créer temporairement de nouvelles ZEL pour se consacrer au développement et à l'achèvement de celles existantes, afin qu'elles puissent jouer pleinement leur rôle de moteur du développement socioéconomique local et national.
Les experts souhaitent l'élaboration par l'État d'un mécanisme de gestion moderne et transparent afin de mieux séduire les investisseurs dans les ZEL, afin d'atteindre l'objectif de 2020 de faire du Vietnam une nation puissante sur le plan maritime. En 2020, l'économie maritime devrait contribuer de 53-55% au PIB national, et de 55-60% au chiffre d'affaires à l'exportation.
Sur ce plan, le rôle des ZEL est très important, de sorte que leur planification doit être considérée comme participant pleinement de la restructuration de l'économie nationale dans le sens de l'industrialisation et de la modernisation du pays.
Selon le ministère du Plan et de l'Investissement, la planification du développement des zones économiques littorales du Vietnam pour 2020 prévoit trois nouvelles zones portant le nombre de zones économiques littorales à 18 pour une superficie totale de 730.553 ha représentant 2,2% du territoire national. Ces trois nouvelles ZEL sont Dông Nam (Quang Tri), Thai Binh (Thai Binh) et Ninh Co (Nam Dinh).
Depuis début 2011, les zones économiques littorales ont reçu 33 projets étrangers cumulant un investissement de 500 millions de dollars, soit une baisse de 350 millions en glissement annuel, ainsi que 38 projets domestiques avec respectivement 66.000 milliards de dôngs et 14%.
Hà Minh/CVN
18/9/2011