>>Le Vietnam et l'ASEAN appellent à la protection des enfants dans les conflits armés
Pris pour cible chez eux, à l’école et sur les terrains de jeux, les enfants dans les zones de conflit du monde entier ne disposent plus d’aucun lieu sûr. |
Photo: UNICEF/CVN |
S’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) lors d’un débat sur la protection des enfants dans les conflits armés, l’ambassadrice vietnamienne Pham Thi Kim Anh, chargée d'affaires de la Délégation du Vietnam auprès des Nations unies, a déclaré que l’ASEAN reste profondément préoccupée par l’augmentation alarmante des crimes graves contre les enfants.
Des stratégies coordonnées aux niveaux national, régional et global sont attendues de toute urgence, et doivent concerner tant la prévention que la réintégration, la réhabilitation et la poursuite des perpétrateurs.
La diplomate s’est également dit très favorable à une intégration de la protection de l’enfance dans les processus de paix, et a dit attendre avec impatience le développement d’un guidage pratique.
Elle a aussi appelé à un renforcement de la coordination entre la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU chargée de la question des enfants et des conflits armés, Virginia Gamba, et les États membres concernés, afin d’assurer des rapports globaux, précis et objectifs.
L’ambassadrice Pham Thi Kim Anh a souligné l’importance de promouvoir un dialogue constructif entre les parties telles que les États concernés, les groupes armés non étatiques, les organes onusiens et les groupes communautaires, et d’encourager les pays qui n’ont pas encore ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant à le faire.
Pour l’ASEAN, la protection de l’enfance est une priorité, a-t-elle fait savoir, qui a mis en évidence le plan de travail adopté par la Commission pour la promotion et la protection des droits des femmes et de l’enfant de l’Association.
L’ASEAN travaille étroitement avec ses partenaires extérieurs dont la Représentante spéciale dont l’apport a permis de peaufiner la mise en œuvre dans la région du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et la Vision 2025 de l’ASEAN.
Protection de l’enfance, une priorité
Au début du débat, la représentante spéciale chargée de la question des enfants et des conflits armés, Virginia Gamba, a présenté devant les membres du Conseil le rapport annuel du secrétaire général sur cette question.
Elle s’est dit profondément choquée devant le nombre effarant des violations perpétrées contre les enfants l’année dernière, dont 21.000 documentées par l’ONU, une augmentation significative comparée à l’année précédente. La majorité de ces actes ont été commis par des groupes armés, bien que des forces gouvernementales et des groupes armés inconnus aient aussi joué un rôle important.
Les membres du Conseil ont adopté une résolution dans laquelle ils condamnent toutes les violations du droit international concernant le recrutement et l’emploi d’enfants par des parties à un conflit armé, ainsi que le meurtre et les mutilations d’enfants, les viols, les enlèvements, les attaques contre des écoles ou des hôpitaux et le refus d’un accès humanitaire.
La résolution souligne notamment la profonde inquiétude concernant l’utilisation d’écoles à des fins militaires, mettant ainsi en danger la sécurité des enfants et des enseignants et empêchant les enfants d’avoir accès à l’éducation.
Les membres du Conseil de sécurité exhortent toutes les parties à tout conflit armé à respecter le caractère civil des écoles et encouragent les États membres de l’ONU à prendre des mesures concrètes pour dissuader les forces armées et les groupes armés non étatiques d’utiliser les écoles en violation du droit international.
VNA/CVN