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Dans une station sanitaire dans la province de Thanh Hoa. |
Photo: Duong Ngoc/VNA/CVN |
Les établissements communaux sont maintenant capables de fournir des vaccinations et des conseils nutritionnels mais sont encore incapables de diagnostiquer, surveiller et traiter les maladies chroniques comme le diabète et l'hypertension artérielle, a-t-elle déclaré lors de la cérémonie de lancement d'un programme de formation sur les maladies chroniques, organisé à Hanoi le 9 juillet dernier.
Le système de soins local ne parvient pas à gagner la confiance du public. Les populations hésitent à se rendre dans les établissements communaux, la raison principalement invoquée étant le manque de médicaments et de personnel compétent quand bien même les frais médicaux demeurent faibles.
Pour régler cette situation, le ministère de la Santé a mis à l'essai 26 centres de santé communaux standardisés dans huit villes et provinces, dont trois à Hanoi. Ces structures ont été dotés d'un personnel médical bien formé et expérimenté pouvant non seulement prodiguer des conseils de santé, des vaccinations et des examens médicaux primaires, mais aussi effectuer des échographies ou des électrocardiogrammes et gérer des maladies comme le diabète ou l'hypertension artérielle, a souligné la ministre.
Elle a également déclaré que le ministère avait facilité la formation des médecins généralistes et mis en place un service de garderie en même temps que des soins à domicile, évitant ainsi les hospitalisations quand elles ne sont pas absolument nécessaires. De plus, le ministère a travaillé à l'élaboration d'une base de données personnelles de santé.
S'exprimant lors de l'événement, le docteur Jun Nakagawa, représentant de l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré que 380.000 décès annuels au Vietnam résultaient de maladies non transmissibles, représentant ainsi 73% des décès à l'échelle nationale. Plus de 40% de ces décès surviennent chez des personnes de moins de 70 ans, a ajouté M. Nakagawa.
La raison principale de cette situation reste le manque de services de soins pour les maladies non transmissibles, a-t-elle expliqué, soulignant de ce fait la nécessité de réformer le secteur des soins de santé primaires au Vietnam.
Une meilleure gestion des maladies non transmissibles ne peut résulter que d'une amélioration de la capacité de traitement des dispensaires communautaires et d'un système de financement public plus clair permettant ainsi de s'assurer de la motivation des professionnels de la santé, a-t-elle ajouté.