Le Vietnam respecte toujours les droits de l'Homme |
Cette affirmation a été faite par le vice-ministre des Affaires étrangères Hà Kim Ngoc, lors d'une interview accordée au correspondant de l'Agence vietnamienne d'Information (VNA).
Au début du mois de février, le vice-ministre Hà Kim Ngoc qui a conduit une délégation vietnamienne, a présenté le rapport national d’Examen périodique universel (EPU - 2e cycle) du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève (Suisse).
La présentation du rapport sur la situation des droits de l’homme au Vietnam et le dialogue direct avec les pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’application des politiques en la matière ont été bien appréciés par la communauté internationale.
Ce rapport a présenté de manière générale et sous tous ses aspects les importants acquis du pays dans la protection et la promotion des droits de l’homme lors de ces quatre années et demie dernières, depuis la session de l’EPU (1er cycle) de mai 2009, a indiqué M. Hà Kim Ngoc.
Ce texte mentionne aussi les efforts du Vietnam dans l'application des 96 recommandations acceptées par le pays en 2009. Les résultats obtenus se sont exprimés dans tous les aspects de la vie sociale.
Le point le plus remarquable, c’est que le Vietnam a perfectionné sa législation et ses politiques en ce domaine. D’autre part, le Vietnam a poursuivi efficacement les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment dans la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois, l’assurance du bien-être social, l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la santé publique.
En outre, le Vietnam assure mieux les droits fondamentaux de ses citoyens, accordant une priorité aux groupes sociaux vulnérables.
Le pays a intensifié la coopération internationale dans le domaine des droits de l’homme en devenant membre du Conseil des droits de l’homme et partie aux conventions internationales en la matière, ainsi qu'en menant des dialogues réguliers sur l’application des droits de l’homme avec divers partenaires...
En dehors de ces acquis, le rapport a mentionné des défis et des difficultés que le Vietnam a surmontés, et fixé ses priorités dans la promotion et la protection des droits de l’homme.
Le vice-ministre des AE Hà Kim Ngoc a cité l’avis de la délégation de Bosnie-Herzégovine qui est conforme à celui de plusieurs autres membres, appréciant le rapport d’EPU du Vietnam : «le rapport du Vietnam est une déclaration sincère sur son engagement à garantir les droits de l’homme ».
Cette session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a réuni 106 pays dont nombre ont fourni leurs recommandations. Après examen, le Vietnam a reçu 227 recommandations.
En comparaison des recommandations du 1er cycle, celles du 2e cycle sont plus concrètes et plus courtes, ce qui facilitera leur mise en pratique, d’après M. Hà Kim Ngoc.
Ces recommandations abordent tous les aspects du renforcement de l’application et de la protection des droits de l’homme. En général, ces recommandations sont positives et formulées de manière constructive.
Après les avoir reçues, la délégation vietnamienne, qui comprend les représentants de 11 ministères et services, a procédé à leur étude. La plupart sont acceptables, car elles correspondent à la ligne et aux politiques du Renouveau prises par le Parti et l’État, ainsi qu'à la situation des droits de l’homme au Vietnam, selon une première estimation de la délégation.
Elles nous permettront de mieux fixer les priorités afin de mieux protéger les droits de l’homme. Toutefois, certaines d'entre elles manquent de fondement, ne reflètent pas justement la situation du Vietnam ou participe du préjugé. Le Vietnam ne les acceptera pas.
Les ministères et secteurs étudieront minutieusement chaque recommandation. Lors de la 26e session du Conseil des droits de l’homme de juin prochain, le Vietnam annoncera les recommandations qu'il accepte.
Ce dernier a pour politique constante de promouvoir et de protéger les droits de l’homme, et il participe activement à la coopération internationale afin de renforcer la garantie des droits de l’homme dans le monde.
Les acquis du Vietnam, appréciés par la communauté internationale, et ses efforts de coopération efficaces sur la scène internationale lui ont valu la confiance de nombreux pays ayant voté pour qu'il obtienne un siège au Conseil des droits de l'homme.
Au niveau national, nous devons continuer nos efforts dans l’application des politiques et mesures de garantie des droits des citoyens. En même temps, il faut respecter les engagements pris lors de notre candidature au Conseil des droits de l’homme, a souligné le vice-ministre Hà Kim Ngoc.
Au niveau international, nous participerons activement et avec responsabilité à cet organisme, contribuerons à le rendre plus efficace et plus transparent. Nous nous engageons à renforcer l’esprit de dialogue et de coopération dans le cadre de ce conseil.
Le Vietnam est prêt à partager ses expériences avec d’autres pays et à apprendre d'eux.
En dépit des défis qui l'attend, le Vietnam appliquera rigoureusement les recommandations de l’EPU (2e cycle) une fois qu'il les aura acceptées. C’est l’engagement du Vietnam envers la communauté internationale, a précisé M. Hà Kim Ngoc.
Dans cet esprit, le Vietnam a déterminé cinq priorités, toujours d’après M. Hà Kim Ngoc.
En premier lieu, il faut continuer à réviser, à modifier et à compléter les textes juridiques, les politiques concernant les droits de l’homme pour qu’elles soient convenables aux nouvelles dispositions de la Constitution et respecter les engagements pris devant la communauté internationale.
Il faut ensuite continuer de mobiliser les capitaux pour le financement des programmes nationaux et des projets stratégiques en matière d’assurance du bien-être social, en particulier pour les groupes sociaux vulnérables dont les personnes âgées, les handicapés, les femmes et les enfants, les ethnies minoritaires, et les populations des zones lointaines et réculées.
Troisièmement, il faut continuer de renforcer la réforme administrative, la lutte contre la corruption et la bureaucratie, promouvoir la démocratie à la base, et renforcer l’État de droit.
Par ailleurs, il faut atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Enfin, il faut renforcer l’éducation et la formation aux droits de l’homme, ainsi que favoriser la participation active et efficace des citoyens à l'élaboration et au déploiement des politiques.
La promotion et la protection des droits de l’homme est un long processus qui demande des efforts continus.
VNA/CVN