>>Création d’un bureau chargé du règlement des conséquences de la guerre
>>Conférence sur l’assistance des victimes des bombes et mines
Environ 800.000 tonnes de bombes, mines et munitions non explosées et encore actives restent enfouies dans le sol vietnamien. |
Photo : Trân Tinh/VNA/CVN |
Tenu par le Comité d’État de pilotage du Programme national d'action pour le règlement des conséquences des bombes et mines laissées par la guerre, l'événement a vu la participation de représentants du ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, d'autres ministères et secteurs concernés, ainsi que de milliers de jeunes.
Dans son allocution, le vice-ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, Lê Quân, a insisté sur l'objectif du pays de résoudre au plus tôt cette contamination des sols par les bombes et mines non explosées datant de la guerre. "Le gouvernement vietnamien accorde aussi une attention particulière à la promulgation de mécanismes et politiques de soutien aux victimes. Toutes les victimes à travers le pays ont reçu des cartes d'assurance maladie et un soutien à la réhabilitation fonctionnelle, et ont bénéficié de programmes de formation professionnelle", a-t-il ajouté.
M. Lê Quân a souligné l'aide précieuse et les efforts déployés par les donateurs internationaux et les ONG étrangères, et a espéré que le Vietnam continuerait de bénéficier de cette coopération et de cette aide de la communauté internationale.
L'événement comprenait de nombreuses activités dont un défilé avec la participation de nombreux habitants, de jeunes, une exposition présentant des objets et photos sur le danger des bombes et mines, ainsi que les efforts du Vietnam en matière de déminage.
Le Vietnam fait en effet partie des pays les plus touchés par ce fléau. La totalité de ses 63 villes et provinces est concernée, et 6,13 millions d’hectares, soit 18,8% de la superficie du pays, principalement dans le Centre, demeurent des territoires où s'aventurer représente un danger.
Environ 800.000 tonnes de bombes, mines et munitions non explosées et encore actives restent enfouies dans le sol vietnamien, entraînant une pollution de la terre et de l’eau, outre les risques meurtriers qu'elles représentent pour les populations des régions autrefois intensément bombardées, surtout les provinces centrales de Nghê An, Hà Tinh, Quang Binh, Quang Tri, Thua Thiên-Huê et Quang Ngai. Le Vietnam a besoin d'au moins 10 milliards de dollars pour les neutraliser.
Selon des statistiques provisoires, depuis la fin de la guerre, ces explosifs ont tué plus de 40.000 personnes et en ont blessées 60.000 autres, pour la plupart des travailleurs et des enfants.
Le Parti et l'État vietnamiens s'intéressent particulièrement à la recherche et à l'élaboration d'un système de gestion, ainsi qu'au financement du déminage. De nombreux projets ont été réalisés et ont porté leurs fruits. Des dizaines de milliers d'hectares ont été nettoyés et réhabilités.
Pour diminuer au maximum le nombre d'accidents en sensibilisant les populations concernées, il faut continuer de mobiliser tous les forces sociopolitiques.
VNA/CVN