Environ 618.000 dollars pour la protection de l'environnement de la baie de Ha Long - Cat Bà

Le développement du tourisme a contribué, contribue et contribuera toujours à la conservation et au développement des patrimoines culturels, des ressources naturelles et de l'économie nationale. Cependant, dans plusieurs provinces côtières, zones tampons entre les espaces touchés par l’activité humaine et ceux qui en sont vierge, le développement incontrôlé du tourisme suscite des inquiétudes.

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La baie de Ha Long, province de Quang Ninh. 

Dans le cadre de l'"Initiative d'alliance entre la baie d'Ha Long et l'archipel de Cat Bà", financée à hauteur de 618.000 dollars par l'Agence américaine pour le développement international (USAID), un colloque concernant le développement touristique durable des sites naturels classés au patrimoine mondial a été récemment organisé à Hanoï par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Ce séminaire a permis aux participants de discuter des impacts du développement touristique sur l'environnement et l'écosystème de la baie de Ha Long et de Cat Bà.
Dans plusieurs provinces côtières, c’est-à-dire les provinces qui concentrent le plus fort potentiel de développement touristique, beaucoup d’habitants s’interrogent quant à l’équilibre entre préservation de leurs lieux de vie et les avantages économiques à retirer de cette activité.

L’archipel de Cát Bà couvre une superficie de plus de 320 km2 avec 388 îles et îlots. 

"Le Vietnam comprend 8 sites classés au patrimoine mondiale de l’UNESCO : la capitale impériale de Huê, le vieux quartier de Hôi An, les vestiges de My Son, la citadelle royale de Thang Long à Hanoï, la baie d’Ha Long, le Parc national de Phong Nha-Ke Bàng et le complexe paysager de Tràng An", a fait savoir Trân Thuy, représentante de l’UNESCO à Hanoï.
Ces labels culturels mondiaux ainsi que les activités touristiques qui en découlent jouent un rôle central dans le développement économique global du pays. En ce sens, leur rayonnement international attire de nombreux touristes et représente un chiffre d’affaires d’autant plus appréciable qu’il est en augmentation constante.
Pourtant ces sites, pour la plupart anciens ou reposant sur un patrimoine naturel fragile, sont particulièrement vulnérables à l’érosion humaine.
Ha Long, patrimoine naturel mondial
Selon l’architecte Dang Son, le Vietnam totalise 31 parcs nationaux. Auparavant, il s’agissait des lieux les plus bio-diversifiés de l’ensemble du pays. 
À l’heure actuelle, à cause de la concentration humaine, des projets immobiliers ou encore de la construction des zones de loisir, la superficie totale du patrimoine forestier se réduit comme peau de chagrin et entraîne divers problèmes connexes comme l’extinction de certaines espèces ou les glissements de terrains lors de la saison des pluies.

"Nous sommes fiers de voir la baie de Ha Long reconnue deux fois par l’UNESCO : d’une part en tant que patrimoine naturel mondial en termes esthétiques et et d’autre part en termes géologiques. Cela permet au pays de bénéficier d’une vitrine touristique nationale unique au monde",
se poursuit 
l’architecte Dang Son.

Des 

En détail, selon Pham Trung Luong, ancien directeur adjoint de l’Institut national de recherche sur le développement touristique, environ 35% de touristes venant à la baie d’Ha Long se déclarent inquiets quant à la préservation du site. En 2017, la baie de Ha Long a accueilli environ 9,87 millions de personnes, représentant une croissance de 18% par rapport à l’année précédente et plus de 17 milliards de dôngs de recettes.
Protéger l'environnement, un impératif
Il convient donc de créer des conditions optimales afin que les entreprises accélèrent la mise en place des grands projets d'infrastructures de transport et de services touristiques propres. Par exemple, à la mi-2017, la ville de Ha Long comprenait environ 80 hôtels d’une à cinq étoiles et 512 navires de croisière. Cependant, ce développement excessif du tourisme suscite des inquiétudes quant à la "santé" de la baie s’agissant notamment du traitement des eaux usées rejetées par les bateaux de plaisance.
D'après Jake Brunner, représentant en chef de l'UICN Vietnam, l'"Initiative d'alliance entre la baie de Ha Long et l'archipel de Cat Bà" a été élaborée en 2014 avec pour but de mettre en relation des organes de l’
État, des entreprises et la communauté locale afin d’améliorer la gestion de la zone tout en bridant l’activité économique le moins possible.

À l’heure actuelle, cette alliance mobilise près de 20 compagnies de plaisance et organisations non gouvernementale. En outre, trois programmes de nettoyage des plages à grande échelle ont été organisés avec la participation de plus de 300 volontaires. De la même façon, 70 guides ont été formés afin de promouvoir le "tourisme vert".
Sur le plan institutionnel, elle s’est mise en relation avec le Comité populaire de la ville de Ha Long et celui de Hai Phong afin de discuter d’une mesure visant l’interdiction de l’utilisation des flotteurs et de trouver des solutions de remplacement. S'y ajoute l'amélioration de la prise de conscience de la population à l'égard de la protection de l'environnement de la baie de Ha Long-Cat Bà.

Thu Huong/CVN

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